samedi 3 décembre 2011

Les thérapeutiques fonctionnelles non mécanique

La musculature maxillo-façiale exerce non seulement par les mouvements, mais aussi à l’état statique des forces qui interviennent dans la morphologie du massif osseux et de l’arcade dentaire et cela sous la dépendance du système nerveux.
Tout dysfonctionnement peut donner des dysmorphoses qui doivent être dépisté à temps.
II- Définition des thérapeutiques fonctionnelles :
La thérapeutique fonctionnelle est définie comme étant, tout développement harmonieux dentaire, suite, à une stimulation de toutes fonctions présentent au niveau de la face.
La correction des anomalies maxillaire, alvéolaires et dentaires se fait par des forces musculaires physiologiques, et pour cela, prévenir ces anomalies précocement ou tardivement se fait par des thérapeutiques fonctionnelles non mécaniques et des thérapeutiques fonctionnelles mécaniques successivement.
Ce que veut dire qu’en ODF, on a deux grands courants :
1. Les mécanistées : les dysmorphoses sont à l’origine des dysfonctions :
La fonction suit la forme, il faut corriger les dysmorphoses par l’utilisation de force mécanique.
2. Les fonctionnalistes : la fonction crée la forme :
Il faut modifier l’environnement fonctionnel qui cause à la dysmorphose, en utilisant les forces naturelles. (Musculature faciale, force éruptive des dents, phénomène de croissance pour aboutir lentement à l’harmonie).
III- La myothérapie :
III.1- Définition de la myothérapie : Préconisé par ROGER dés 1917 :
Elle est définie comme étant une gymnastique musculaire qui par l’augmentation de l’effort a pour effet d’accroître la contraction ou le tonus des muscles masticateurs et labiaux pour une meilleure fonction.
Autrement dit, est une gymnastique dont le but est de donner ou de rendre une fonction normale à certains muscles déficients : elle permet donc de modifier l’équilibre dento-façial dans le sens recherché.
La myothérapie, nécessite une collaboration active et volontaire du sujet par la réalisation d’une série de contractions musculaires amples, relativement lentes. (Séparées par de courtes poses, répétées de 10 à 30 fois, jusqu’à la sensation de légère fatigue locale et 3 à 4 fois par jour).
La myothérapie est possible à tout age, mais doit être poursuivie à vie, car dés l’arrêt des exercices les muscles reprennent leur tonus initial.
III.2- Gymnastique des propulseurs de la mandibule :
Cas de rétrognathie mandibulaire :
Avancer volontairement et lentement la mandibule le plus possible et la maintenir propulsé pendant 10 secondes, le mouvement devra être répété 10 fois.
III.3- Gymnastique des orbiculaires des lèvres :
Cas : – Hypotonicité des lèvres :
- Inocclusion des lèvres par brièveté de la lèvre supérieure.
Exercices transversaux :
Rapprocher les commissures l’une de l’autre, où deux doigts s’opposent à ce mouvement en exerçant une légère traction dirigée en dehors.
Exercices verticaux :
On utilise pour ça, un disque en métal (pièce de monnaie) maintenu entre les lèvres ou des instruments de musique à vents tel que la flûte ou la trompette pour augmenter la tonicité des lèvres.
La gymnastique des orbiculaires selon la méthode de GARLINER :
1er exercice : L’enfant tient entre les lèvres un cordonnet de 20 cm, dans le quel est passé un jeton perforé, il doit remonter le jeton jusqu’aux lèvres sans utiliser les dents et cela plusieurs fois.
2ème exercice : Le cordonnet est tenu par la maman, le patient exécute les mouvements de traction à l’aide d’un bouton fixe au cordonnet et maintenu par les lèvres.
A la myothérapie se rattachent également de petite manœuvre qui peuvent quelque fois tendre service :
- Pression linguale à Vestibuler une dent ou un groupe de dents.
- Pression digitale à permettre l’alignement d’une dent, ou de deux dents lorsque leur place est faite et lorsque l’engrènement occlusal n’est pas trop haut.
- Flûte : – malocclusion de classe II
- hypotonicité de la lèvre supérieure
- malocclusion de la classe III présentant les lèvres supérieures très courtes.
- La clarinette : – malocclusion de la classe III
- retro-alvéolie
- La trompette : – béance antérieure
- hypotonicité labiale
- proalvéolie supérieure.
IV- La rééducation fonctionnelle :
La différence fondamentale entre la myothérapie et la rééducation est que la première est comme toute gymnastique doit être poursuivit toute la vie ; dès qu’elle est interrompue, les muscles reperdent leurs progrès.
La rééducation au contraire, consiste à changer le processus nerveux de commande de manière à faire travailler le système nerveux, donc les muscles, d’une manière plus normale et avantageuse : le résultat est définitif une fois que le circuit normal a été rétabli.
IV.1- Définition de la rééducation fonctionnelle :
Toute fonction est représentée au niveau de l’encéphale par une image motrice qui ordonne aux muscles de reproduire le déroulement de cette fonction.
Tout déséquilibre est un automatisme défectueux responsable de nombreuses anomalies dento-alvéolaire et dont la correction se fait par rééducation de l’image motrice qui la commande.
Cette rééducation va changer le comportement, transformer une paraxie infantile en une paraxie adulte en s’appuyant sur des processus pshyco-physiologiques. Elle utilise donc des forces naturelles qui sont les forces musculaires pour rétablir une fonction perturbée dans sa coordination et son efficacité.
IV.2- Indication :
Cette thérapeutique sera indiquée dans tous les cas ou la fonction est à l’origine de dysmorphoses.
Ex : pro-alvéolie avec Béance antérieure.
IV.3- Buts :
- Prévenir les dysmorphoses
- Soutenir et accélérer le traitement d’ODF.
- Prévenir les récidives
- Aider le dégagement des voies aériennes
- Permettre la maturation par l’apprentissage et la répétition.
IV.4- Moment de la rééducation :
L’age idéal est entre 8 et 10 ans, age ou l’engrammation cérébrale est encore inachevée et ou la coopération de l’enfant est plus sûre.
Elle peut se faire avant tout traitement orthodontique si les seules anomalies constatées proviennent de dysfonctions telle la pulsion et interposition linguale, ici la rééducation peut même être tentée sans traitement orthodontique immédiat.
La rééducation peut également être réalisée au cours ou après traitement mécanique.
L’avantage dans ce cas est que les conditions morphologiques étant améliorées, la langue peut s’adapter spontanément à ces nouvelles conditions.
L’inconvénient est que les engrammation cérébrales sont beaucoup plus difficiles à modifier à partir de 11 à 12 ans.
IV.5- Techniques de la rééducation :
IV.5.1- Rééducation de la déglutition :
A- Définition de la déglutition :
C’est un acte par lequel, le contenu buccal est propulsé vers l’estomac.
La déglutition fait suite à (l’estomac) mastication, elle survient de 500 à 1200 fois par jour, elle dure 1 seconde.
Elle fait transiter le bol alimentaire à travers le carrefour aéro-digestif et donc elle nécessite l’arrêt de la respiration.
Selon la situation du bol alimentaire, on distingue trois temps :
à Temps buccal qui est volontaire.
à Temps pharyngien qui est un réflexe
à Temps oesophagien qui est un réflexe aussi.
B- Déglutition physiologique :
- Arrêt de la respiration
- Occlusion des dents
- Occlusion des lèvres
- Langue au palais avec pointe a appui palatin antérieur
C- Déglutition atypique :
- Inocclusion des arcades dentaires
- Absence de contraction des masséters
- Association des contractions musculaires peri-buccaux
- Appui labial
- Appui dentaire par la pointe de la langue.
Toute anomalie dans le comportement lingual nécessite une rééducation :
D- La méthode de CAUHEPE :
- Le premier temps consiste en effet, à montrer à l’enfant ce qu’il fait mal et ce qu’il faut faire.
- Puis on lui frotte légèrement la muqueuse palatine au dessus des collets des incisives, pour lui faire sentir où il devra poser sa langue.
- Il faudra maintenir en éveil son attention en lui disant et répétant de ne plus bouger sa langue. On lui demande alors de mettre sa langue en contact toujours. On assistant sur la nécessité de ne pas bouger sa langue, il devra avaler la salive sans desserrés ses dents. On suit l’exécution du mouvement en s’assurant que la déglutition a été réalisée ; pour ce, on place un doigt plié sur le myo-hyoidien qui doit se contracter, de même un mouvement ascensionnel du corps thyroïde doit être perçu.
- Puis dès l’exécution du mouvement, on écarte délicatement les lèvres : l’enfant et la personne qui le surveille, peuvent ainsi préciser directement ou dans la glace la position de la langue.
- L’enfant se regarde toujours dans la glace pour que l’image visuelle aide à la réalisation.
E- Autre procédé plus simple (LEAN) :
S’interpose latéralement : la patient place ses deux index sur les masséters dont il contrôle ainsi la contraction, il doit déglutir sans que ses masséters se desserrent.
IV.5.2- Rééducation de la phonation :
A- Définition de la phonation normale :
C’est un acte essentiel de la vie humaine, il permet la communication entre individu.
Elle n’a pas de rapport très étroit avec la croissance faciale, sauf quand celle-ci est perturbée par les malformations congénitales qui sont le plus souvent responsables de troubles de phonation et n’on pas l’inverse.
Le troubles de phonations n’apportent qu’une touche bien légère à la construction faciale, cependant leur observation pourra servir au diagnostic mais les aussi dans certaines conditions à l’éducation de la langue.
* Il faut montrer à l’enfant les appuis linguaux normaux lors de la prononciation des différents phonèmes.
à linguo-palatales anti : T-D-N-L
à linguo-palatales latérales : C-H-J
à linguo-palatales inférieur : S-Z
B- Méthode de CHATEAU :
CHATEAU avait mis au point en 1955 une méthode simple pouvant être applicable à toute personne d’intelligence moyenne. Elle consiste :
1ère étape :
- Faire prononcer successivement toutes les consonnes et reconnaître celles qui sont défectueuses.
- Apprendre au sujet à prononcer la consonne à l’état pur « s » et faire prolonger le son : ssssssss.
2ème étape :
- Lorsque le patient y arrive, il doit terminer le son prolongé par une voyelle : ssssssssi
3ème étape :
- Une fois l’étape précédente franchie. On raccourcit progressivement la consonne : ssssssi – ssssi – ssi – si.
Puis on peut refaire beaucoup plus rapidement les mêmes exercices avec les autres voyelles.
L’automatisme peut être acquis en 3 semaines environ, à raison de 4 à 5 séance de 5 min/jour.
* Des troubles phonétiques peuvent disparaître spontanément lors de la rééducation de la respiration.
* Des sons normaux peuvent être donnés malgré un appui lingual sur l’incisive : il faut les rééduquer tout comme les sons anormaux.
IV.5.3- Rééducation de la respiration :
A- Définition de la respiration :
C’est une fonction par laquelle sont absorbés les gaz nécessaires à la vie et sont éliminés les gaz nocifs elle comprend deux phases : l’inspiration et l’expiration.
La respiration ou la ventilation optimale, doit se réaliser exclusivement et en permanence par le nez, debout ou couché, excepté au cours des efforts.
B- Signes cliniques d’une respiration buccale
Face étroite, petit nez avec des orifices narinaires de dimension réduites et orienter vers le liant et l’avant, mucosité abondantes, de pression linguale médiane avec la langue en situation basse et antérieure habituelle.
C- Comment diagnostique, une insuffisance respiratoire nasale ?
L’orthopédiste, doit déjà être frappé par l’inocclusion labiale, parfois l’étroitesse des narines et l’arête nasale.
Il peut apprécier la formation de buée sur un miroir dentaire, pendant l’expiration, en plaçant successivement le miroir devant chaque narine et devant la bouche car la respiration mixte est fréquente.
Et selon GUDIN :
On recherche le réflexe narinaire, en appliquant avec légèreté pendant une seconde, les ailes du nez contre la cloison médiane ; les respirateurs nasal ; la musculature narinaire est bien développée et on voit l’instant après une très large ouverture succéder à l’occlusion nasale.
Ce réflexe est absent lorsque la respiration buccale est largement prédominante.
D- La rééducation de la respiration :
La rééducation fonctionnelle de la respiration n’est possible que si les conduits aériens sont dégagés ; toute thérapeutique sera donc précédée d’un bilan respiratoire et ORL.
La rééducation respiratoire implique une hygiène de vie ainsi qu’une prise de conscience de la respiration nasale et son utilité.
Il s’agira, en fait, d’expliquer à l’enfant « à quoi sert le nez » et l’intérêt de la respiration nasale :
Ø Elle aura pour conséquence indirecte une sensibilisation aux stimulations olfactives et gustatives.
Ø Elle entraîne par ailleurs une amélioration de l’expression faciale et celle du maintien postural.
Ø Elle est enfin le précurseur indispensable à l’apprentissage de la déglutition extra prandiale.
Des exercices de reconnaissance de parfums seront envisager afin de prendre conscience du trajet du flux aérien à travers les fausses nasales et d’automatiser plus rapidement cette respiration haute. On demande à l’enfant de sentir 3 ou 4 odeurs (vinaigre, eau de cologne, parfum …) puis de les reconnaître les yeux fermés.
On peut aussi faire appel à la gymnastique des orbiculaires des lèvres déjà vue, comme une rééducation de la respiration buccale.
IV.5.4- La rééducation de la mastication :
A- Définition de la mastication :
C’est un acte complexe, auquel les aliments sont broyés.
Selon « RIX » : un jeu d’ensemble des muscles qui permet au bol alimentaire, d’être conduit et amené précisément dans la position où les dents les broient.
Elle précède la déglutition, elle entre en jeu avec l’éruption des 1ères incisives temporaires, puis se développe avec le phénomène de dentition et le passage de l’alimentation liquide à celle du solide.
B- Buts :
Ø Faciliter l’insalivation et la digestion chimique qui constituent un bol alimentaire lubrifié successible d’être dégluti.
Ø Diminuer la taille des particules alimentaires.
Ø Rééducation de la mastication va donner un retentissement sur l’appareil digestif (estomac).
Ø Relations étroites entre pathologie gastro-intestinale et denture.
C- Rappel sur le processus masticatoire :
a) Mouvements prè-masticatoires :
§ Avant l’éruption des incisives : c’est des mouvements verticaux ;
§ Eruption des canines lactéales : mouvements de protrusions ;
§ Eruption des molaires lactéales : mouvements latéraux.
b) Denture permanente :
§ Mouvements rythmiques d’ouvertures et de fermetures, d’avant arrière (propulsion et retro-pulsion) et des mouvements trans-verseaux (diduction).
§ A chaque fois que la mandibule revient à sa position d’occlusion, après une trajectoire d’ouverture et de fermeture. On parle d’un cycle mastication.
D- Trouble masticatoire :
La mastication normale doit être bilatérale et doit constituer un cycle masticatoire régulier, le contraire nous donne une dysfonction masticatoire.
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Trajectoire sur un plan frontal pendant le cycle masticatoire
selon MURPHY
E- Rééducation :
Elle se fait toujours en dehors du temps des repas, le temps du repas est un temps de plaisir, de partage de convivialité, de satisfaction de la faim, ou il est impossible de demander un exercice demandant un effort trop important.
Une fois du l’exercice est acquis en rééducation, il pourra être repris hors du repas, avec une éducation préalable des parents et/ou des professionnels durant le repas.
1. Protrusion de la langue :
Pour rentrer la langue et fermer la bouche, on utilise la pulpe de l’index, on l’enfonce sans à coups au niveau du plancher de la bouche.
Au début, il faudra l’enfoncer lentement et longuement, jusqu’à ce que la langue intègre la cavité buccale de façon automatique et que l’enfant ressente bien le mouvement qu’il n’arrive pas à contrôler volontairement, ensuite, il suffira juste d’un petit rapport pour que l’enfant rentre la langue et ferme la bouche.
R.Q. : à ne pas placer le doigt au niveau de la mandibule car il se produirait une extension cervicale.
2. La contraction de muscles de la lèvre supérieure :
Massage en étirant ces muscles vers le bas : ce mouvement peut permettre l’obtention d’un serrage des lèvres. On peut tapoter brièvement sur les lèvres avec l’index et le majeur pour favoriser le serrage actif par les muscles orbiculaire.
Il y aura un serrage des lèvres très brefs, de l’ordre de 1-2 secondes, ceci est présent chez le bébé valide. Chez l’enfant « IMC » cela sera plus ou moins présent.
Si cette réaction est présente, cela permettra à l’enfant de prendre conscience de fermeture puis il possède un certain contrôle volontaire de le réaliser activement.
En progression, on demande de serrer alors qu’on cherche à ouvrir.
3. Rééducation de la mastication proprement dite :
Bilan : Pour reproduire le mouvement de la mastication, on met le petit doigt sur la pointe de la langue, puis on fait un mouvement en arc de cercle à l’intérieur de la joue ; la langue suit alors le mouvement. Ceci est observable dès la naissance, alors que le bébé n’a jamais mastiqué.
Si l’on n’obtient pas de mouvements latéraux de la langue, il ne sera pas possible d’obtenir un mouvement de mastication, l’enfant restera en déglutition primaire, il faudra donc adapter la texture des aliments qui seront mixés.
Si les mouvements de la langue sont incomplets, on travaille ces mouvements comme pour le bilan de façon à apprendre à l’enfant (en fonction des possibilités) les paraxies de mastication.
D’abord avec le doigt, puis avec une languette de croûte de pain.
R.Q. :
On mastique plus qu’on ne croit, en général (20 fois pour un petit morceau de biscuit).
Chez les enfants qui ont un problème de mastication, éviter les aliments :
- fibreux : salade, épinard en branche, poireaux
- granuleux : couscous, petit poins, riz.
- Secs : biscuits, frites
- Les aliments solides en morceaux : viande, pain …
4. Ouverture de la bouche :
Pour ouvrir la bouche, on provoque l’abaissement de la mandibule, par un appui juste en avant du masséter (cela peut être douloureux) que l’on peut accompagner avec un appui vers le bas au niveau du menton.
Le serrage des dents, peut se produire sur un corps étranger introduit dans le bouche : une cuillère par exemple. (On pourra combiner ce travail de contrôle de fermeture et d’ouverture de la mandibule).
5. Déclenchement du réflexe de déglutition :
Certains enfants, ont des difficultés à déclencher le réflexe de déglutition.
Les mouvements de la langue sont lents, l’aliment reste en bouche longtemps, face à telles difficultés, et pour éviter une gastrostomie, on peut déclencher ce réflexe.
On met le doigt, au niveau des muscles du plancher de la bouche, et on monte en haut et en arrière sur un quart de cercle sans jamais toucher le larynx.
Cela permet de faire remonter la base de la langue jusqu’au voile du palais et à la parois postérieure du pharynx (retrouve la physiologie), qui va permettre un bon déclenchement de réflexe de la déglutition.
Remarques :
1) Le repas, se fait dans une ambiance calme (pour éviter le déclenchement de facteur E).
2) Toujours présenter la cuillère par le bas, pour éviter l’hyper extension de la tête : on peut appuyer le dos de la cuillère sur la langue pour éviter la protrusion, sortir la cuillère perpendiculairement.
3) Pour la boisson : prise en supiration du verre, entre le pouce et l’index pour libérer les 3 derniers doigts qui vont contrôler la rentrée de la langue et la fermeture de la bouche (l’auriculaire) et le serrage des lèvres (annulaire ou le majeur).
Le verre doit être suffisamment rempli, on n’incline pas la tête, mais le verre que l’on présente également toujours par le bras.
Les liquides sont très difficiles à avaler car ils descendent très vite.
S’il y a de trop grosses difficultés de déclenchement du réflexe de la déglutition, on doit épaissir les liquides (eau gélifiée épaississants).
4) En cas de fausses routes : en cas de début de fausse route : on avance rapidement la tête en avant et légèrement en bas, cela permet de faire basculer l’épiglotte qui vient butter contre l’os hyoïde, cette bascule va pousser les aliments dans l’œsophage.
La fausse route grave avec un morceau ne devrait pas arriver en théorie, car on aura installé l’enfant en position les évitant et on aura adopté la texture (mixée) si la mastication n’est pas faible.
La technique de secourisme : jusqu’à 5 claques vigoureuses dans le dos fléchi, entre les omoplates, puis si cela na fonctionne pas la technique de HEIMLICH.
V- Suppression des para-fonctions de la zone orale :
V.1- Définition des para-fonctions :
Sont des habitudes vicieuses qui ne constituent pas des actes nécessaires à la survie.
Ces conduites parasites ont une influence modelante nocive sur les structures de la sphère cervicale et faciale dont elles basculent l’équilibre.
V.2- Elles comprennent :
- Le suçage digital (pouce ou autre doigt)
- Le tétage d’un linge
- Les tics de mordillement de la lèvre inférieure et supérieure
- Le bruxisme
Le suçage digital comprend plusieurs variantes dont le suçage du pouce est l’aspect habituel le plus fréquent.
Ø Suçage de 2 doigts : l’index et le médius, la main à l’endroit.
Ø Suçage de 2 doigts : la paume de la main est dirigée vers l’extérieur.
Ø Suçage de plusieurs doigts
Ø Suçage du pouce ou d’autres doigts associe au tétage et la macération d’un linge.
V.2.1- La succion du pouce :
Elle est fréquente, associée à des déformations des arcades dentaires et l’on aura tout intérêt à traiter précocement. Cependant, on rencontre régulièrement des enfants qui malgré la persistance des habitudes de succion digitale, ne présentent aucune déformation rappelons ici, que la succion est une fonction physiologique qui s’élabore tôt, in utero, et que l’on peut voir fréquemment sur les clichés d’échographie.
Associée à la déglutition du liquide amniotique, elle permet l’élaboration du programme de la succion déglutition qui doit être opérationnelle dès la naissance.
Cette succion déglutition est caractérisée par un contact entre la langue et les lèvres, et ce contact restera physiologique tant que les incisives lactéales n’auront pas évaluées, mais à partir du moment ou la denture lactéale se met en place, elle va déterminer 2 territoires : celui de la langue et celui des lèvres, avec entre les 2, une frontière infranchissable : les dents. Cependant, il arrive, que malgré la présence de la barrière incisive, la langue continue à rechercher le contact avec la lèvre et fasse perdurer la succion déglutition.
Le pouce n’est alors qu’un prétexte, un point d’appel à cette posture linguale dysfonctionnelle.
A- Effets du suçage du pouce sur la denture :
Aux maxillaire : béance antérieure et/ou pro-alvéolie
A la mandibule : retro-alvéolie
B- Stade du développement du suçage du pouce :
C’est en fonction des stades de développement affectif et l’age auquel se pose le problème que doit être situé le suçage du pouce ou d’autre doigts.
Ø La petite enfance :
Le suçage du pouce jusqu’à 2 ans, représente un comportement normal, il correspond aux réflexes de préhension labiale, déclenché par le passage de n’importe quel objet au voisinage des lèvres du nourrisson et au plaisir oral de déclencher la succion.
Si tout va bien la succion disparaît progressivement en 1 ans à 2 ans.
En revanche, un sevrage brutal avant 4 mois fait déclencher le suçage du pouce.
Ø Age pré-scolaire : 2 à 5 ans :
Faisant suite à une succion digitale du très jeune âge (coucher, fatigue).
En revanche, l’apparition de la succion à cet âge est souvent d’origine émotionnelle, et les causes d’apparitions doivent être analysées.
Ø De 6 à 12 ans :
La persistance de la succion à cet âge là, signe d’immaturité et/ou comportement émotif, l’enfant a besoin de se protéger et de se sentir en sécurité.
Ø Le désir inconscient de rester au stade de la petite enfance déclencher par exemple par la naissance d’un petit frère, fait apparaître, accentue ou réactive la succion.
Ø Une hospitalisation prolongée ou certaines premations affectives, peuvent déclencher la succion.
Au cour de l’anamnèse, il est essentiel de découvrir. Si l’habitude « tourne à vide » sans signification particulière (dans ce cas la succion disparaîtra toute seule, ou on peut aider l’enfant à sans passer en mettant du sparadrap autour du pouce). Ou si elle est le signe d’un comportement psychologique perturbé. (Dans ce cas l’intervention d’un psychologue est nécessaire).
V.2.2- La succion d’une tétine ou la persistance de l’utilisation du biberon :
La notion du dernier biberon et la persistance de la succion de la tétine, sont souvent associes à une béance incisive, qui sont d’origine fonctionnelle.
La tétine maintien la langue position basse.
Exemple d’un langage à utiliser avec l’enfant, lorsque l’objet de la succion est la tétine :
« Si tu veux avoir de belle dents plus tard, et peut être ne pas porter d’appareil, il faut absolument que tu arrêtes la tétine, tu ne la prends pas pour aller à l’école, si non tes copains se moqueraient de toi, alors tu peux aussi l’abondonner à la maison, je te propose de la donner à saint nicolas. Tu connais SAINT NICOLAS et son âne, qui passent dans les maisons où les enfants sont sages, pour leurs apporter des cadeaux. Alors ce soir, devant la cheminée, ou devant la fenêtre, tu disposeras ta tétine, un verre de lait pour SAINT NICOLAS et une carotte pour son âne.
Demains matin, le verre sera vide, l’âne aura mangé la carotte, et SAINT NICOLAS t’auras échangé ta tétine contre un beau cadeau ».
Cette ritualisation donne un cadre un peu magique à la transaction, et se traduit le plus souvent par l’obtention du servage. On peut aussi profiter d’une modification des habitudes quotidiennes notamment lors d’un départ en vacances pour oublier la tétine.
A partir du moment où l’anomalie existe, elle doit être traitée quelle que soit la procédure utilisée.
Ces traitements répondent à l’inquiétude des parents et à la demande des pédiatres soucieux d’assurer un développement optimal de leurs patients tant sur le plan morphologique que psychologique, et pour faciliter l’intégration sociale de ces enfants et leurs bien être

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