La carie dentaire
Dès son éruption dans la cavité buccale, la dent est confrontée à un environnement complexe, en équilibre précaire, en raison des modifications qui s’y produisent en permanence : variations du débit salivaire, prises alimentaires, modification du pH buccal… Elle est ainsi soumise à des agressions potentiellement pathogènes qui se traduisent, le plus fréquemment, par l’apparition de lésions carieuses.
Qu’est-ce que la carie ?
La carie est une maladie polymicrobienne qui détruit les tissus durs de la dent par déminéralisation acide. Les acides sont produits par les bactéries de la flore buccale dues à la dégradation des hydrates de carbone alimentaires.
Les points forts
Une maladie qui cause toujours des ravages, même si elle est en régression dans les pays industrialisés, grâce à une meilleure hygiène et un suivi accru des patients.
4 paramètres concourent à la genèse de la carie (travaux de Keyes) :
les bactéries cariogènes (Streptococcus, Lactobacillus et Actinomyces) qui utilisent les sucres pour produire des acides.
les glucides, à savoir saccharose, glucose, fructose et lactose. Pris au milieu d’un repas, ils sont assez peu néfastes. Par contre, utilisés comme en-cas, ils développent tout leur pouvoir pathogène en augmentant l’acidité du milieu buccal.
le terrain : c’est à dire la dent, dont l’émail est de plus ou moins bonne qualité, et sa surface plutôt lisse ou anfractueuse (sillons) retenant alors d’avantage la plaque dentaire, mais aussi la salive qui possède des capacités " lavantes " et anti- bactériennes.
le temps : plus le temps de contact entre les glucides et les bactéries cariogènes augmente, plus le risque de carie s’accroît.
Comment naît la carie ?
Les bactéries adhèrent aux surfaces dentaires (la plaque) et utilisent les sucres pour former des acides qui attaquent l’émail (déminéralisation).
Comment l’éviter ?
Les visites régulières chez le chirurgien-dentiste.
L’hygiène dentaire (le brossage, avant tout) élimine la plaque dentaire et donc les bactéries qu’elle contient. A ce titre, le nombre de brosses à dents utilisées était pour 1997 de 1,4 par personne pour une recommandation de 4.
Quant au dentifrice, pour cette même année les Français ont consommé 3,5 tubes contre 7 recommandés.
Le fluor, présent dans le dentifrice, les bains de bouche, les vernis, mais aussi le sel et parfois l’eau de boisson réduit la solubilité de l’émail en milieu acide.
Au cabinet dentaire, chez les enfants, vers 6 ans, le comblement des premières molaires définitives par une résine (Sealant) est un acte de prévention essentiel.
En bref
La carie est une maladie bactérienne, qui provoque toujours d’importants dégâts dans la population française. l’amélioration de l’hygiène, les compagnes de sensibilisation, la prophylaxie fluorée et un meilleur suivi des patients sont actuellement les meilleures méthodes au service de la santé bucco dentaire. Sources: ADF (Association Dentaire Française) UFSBD (Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire)
Qu’est-ce que la carie ?
La carie est une maladie polymicrobienne qui détruit les tissus durs de la dent par déminéralisation acide. Les acides sont produits par les bactéries de la flore buccale dues à la dégradation des hydrates de carbone alimentaires.
Les points forts
Une maladie qui cause toujours des ravages, même si elle est en régression dans les pays industrialisés, grâce à une meilleure hygiène et un suivi accru des patients.
4 paramètres concourent à la genèse de la carie (travaux de Keyes) :
les bactéries cariogènes (Streptococcus, Lactobacillus et Actinomyces) qui utilisent les sucres pour produire des acides.
les glucides, à savoir saccharose, glucose, fructose et lactose. Pris au milieu d’un repas, ils sont assez peu néfastes. Par contre, utilisés comme en-cas, ils développent tout leur pouvoir pathogène en augmentant l’acidité du milieu buccal.
le terrain : c’est à dire la dent, dont l’émail est de plus ou moins bonne qualité, et sa surface plutôt lisse ou anfractueuse (sillons) retenant alors d’avantage la plaque dentaire, mais aussi la salive qui possède des capacités " lavantes " et anti- bactériennes.
le temps : plus le temps de contact entre les glucides et les bactéries cariogènes augmente, plus le risque de carie s’accroît.
Comment naît la carie ?
Les bactéries adhèrent aux surfaces dentaires (la plaque) et utilisent les sucres pour former des acides qui attaquent l’émail (déminéralisation).
Comment l’éviter ?
Les visites régulières chez le chirurgien-dentiste.
L’hygiène dentaire (le brossage, avant tout) élimine la plaque dentaire et donc les bactéries qu’elle contient. A ce titre, le nombre de brosses à dents utilisées était pour 1997 de 1,4 par personne pour une recommandation de 4.
Quant au dentifrice, pour cette même année les Français ont consommé 3,5 tubes contre 7 recommandés.
Le fluor, présent dans le dentifrice, les bains de bouche, les vernis, mais aussi le sel et parfois l’eau de boisson réduit la solubilité de l’émail en milieu acide.
Au cabinet dentaire, chez les enfants, vers 6 ans, le comblement des premières molaires définitives par une résine (Sealant) est un acte de prévention essentiel.
En bref
La carie est une maladie bactérienne, qui provoque toujours d’importants dégâts dans la population française. l’amélioration de l’hygiène, les compagnes de sensibilisation, la prophylaxie fluorée et un meilleur suivi des patients sont actuellement les meilleures méthodes au service de la santé bucco dentaire. Sources: ADF (Association Dentaire Française) UFSBD (Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire)
LA DOULEUR EN ODONTOLOGIE
La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle déplaisante, associée à une destruction réelle ou potentielle tissulaire, ou décrite comme telle. Chez l’homme, la douleur est associée à un comportement nociceptif et elle s’accompagne de souffrances à des degrés variables. Des facteurs personnels, sociaux, géographiques, historiques, philosophiques, religieux interviennent.
En chirurgie dentaire, la douleur est un problème quotidien :
- soit parce qu’elle est la raison de la consultation et, dans ce cas, le geste thérapeutique doit-être antalgique,
- soit parce que le geste du praticien peut provoquer une douleur qu’il doit alors prévenir.
Les stratégies thérapeutiques peuvent viser l’une ou l’autre des différentes étapes du mécanisme de la douleur.
Combattre la douleur et la peur des soins est devenu, au regard de nos connaissances, une nécessité technique incontournable et une obligation déontologique vis à vis des données acquises de la science. Dans sa pratique clinique, l’odontologiste se retrouve donc conduit à tenir compte de la dimension de la douleur subjective oro-faciale et des affects angoissants qui l’accompagnent.
Le chirurgien-dentiste face à la douleur
l’odontologiste, soucieux de la douleur de ses patients, doit envisager un triple objectif :
- comprendre la douleur
- évaluer la douleur et l’anxiété
- prévenir et traiter la douleur par l’utilisation rationnelle des thérapeutiques en fonction des mécanismes évalués et par la qualité de la relation thérapeutique dans la prise en charge du patient.
Comprendre la Douleur
L’étiologie de la douleur oro-faciale est habituellement retrouvée, souvent évidente en fonction de la symptomatologie décrite, mais parfois il est plus difficile de la rapporter à la véritable cause : affections de la muqueuse buccale lésions dentaires et leurs complications, certaines névralgies. C’est pourquoi l’interrogatoire et l’examen clinique doivent être minutieux, complets et faire appel souvent à des examens complémentaires.
Donc, comprendre la douleur doit se baser sur notre diagnostic, sur le vécu du patient et doit nous faire oublier nos habitudes thérapeutiques anciennes.
Evaluer la Douleur
Le chirurgien-dentiste doit répondre à 3 questions :
- quel est le type de douleur ?
- quel est le mécanisme générateur de la douleur ?
- quelle est l’intensité de la douleur ?
Le type de douleur, aiguë ou chronique, la topographie de la douleur et les facteurs déclenchant, aggravant, ou atténuant la douleur permettent d’évaluer le phénomène douleur. Aujourd’hui toutes nos études de la douleur sont basées sur des outils appelés « échelles », qui sont des échelles d’autoévaluation, soit unidimensionnelle, qui est un évaluateur quantitatif et global, soit des échelles multidimensionnelles avec différents niveaux d’autoévaluation. Ces outils permettent d’éliminer la subjectivité et la complexité du patient souffrant, mais aussi celle de l’odontologiste avec sa capacité plus ou moins grande à écouter, à observer, à tolérer les plaintes du patient.
La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle déplaisante, associée à une destruction réelle ou potentielle tissulaire, ou décrite comme telle. Chez l’homme, la douleur est associée à un comportement nociceptif et elle s’accompagne de souffrances à des degrés variables. Des facteurs personnels, sociaux, géographiques, historiques, philosophiques, religieux interviennent.
En chirurgie dentaire, la douleur est un problème quotidien :
- soit parce qu’elle est la raison de la consultation et, dans ce cas, le geste thérapeutique doit-être antalgique,
- soit parce que le geste du praticien peut provoquer une douleur qu’il doit alors prévenir.
Les stratégies thérapeutiques peuvent viser l’une ou l’autre des différentes étapes du mécanisme de la douleur.
Combattre la douleur et la peur des soins est devenu, au regard de nos connaissances, une nécessité technique incontournable et une obligation déontologique vis à vis des données acquises de la science. Dans sa pratique clinique, l’odontologiste se retrouve donc conduit à tenir compte de la dimension de la douleur subjective oro-faciale et des affects angoissants qui l’accompagnent.
Le chirurgien-dentiste face à la douleur
l’odontologiste, soucieux de la douleur de ses patients, doit envisager un triple objectif :
- comprendre la douleur
- évaluer la douleur et l’anxiété
- prévenir et traiter la douleur par l’utilisation rationnelle des thérapeutiques en fonction des mécanismes évalués et par la qualité de la relation thérapeutique dans la prise en charge du patient.
Comprendre la Douleur
L’étiologie de la douleur oro-faciale est habituellement retrouvée, souvent évidente en fonction de la symptomatologie décrite, mais parfois il est plus difficile de la rapporter à la véritable cause : affections de la muqueuse buccale lésions dentaires et leurs complications, certaines névralgies. C’est pourquoi l’interrogatoire et l’examen clinique doivent être minutieux, complets et faire appel souvent à des examens complémentaires.
Donc, comprendre la douleur doit se baser sur notre diagnostic, sur le vécu du patient et doit nous faire oublier nos habitudes thérapeutiques anciennes.
Evaluer la Douleur
Le chirurgien-dentiste doit répondre à 3 questions :
- quel est le type de douleur ?
- quel est le mécanisme générateur de la douleur ?
- quelle est l’intensité de la douleur ?
Le type de douleur, aiguë ou chronique, la topographie de la douleur et les facteurs déclenchant, aggravant, ou atténuant la douleur permettent d’évaluer le phénomène douleur. Aujourd’hui toutes nos études de la douleur sont basées sur des outils appelés « échelles », qui sont des échelles d’autoévaluation, soit unidimensionnelle, qui est un évaluateur quantitatif et global, soit des échelles multidimensionnelles avec différents niveaux d’autoévaluation. Ces outils permettent d’éliminer la subjectivité et la complexité du patient souffrant, mais aussi celle de l’odontologiste avec sa capacité plus ou moins grande à écouter, à observer, à tolérer les plaintes du patient.
Prévenir la Douleur, traiter la Douleur
Avant l’acte : la peur et l’anxiété limitent l’accès aux soins dentaires. La prise en charge par des méthodes psycho-pédagogiques ou par des méthodes pharmacologiques permettent d’obtenir un confort opératoire suffisant.
Pendant l’acte : l’odontologiste possède de nombreuses possibilités pour traiter le patient douloureux.
Les moyens thérapeutiques à sa disposition sont de plus en plus performants, à condition d’avoir parfaitement défini le « symptôme douleur » et son étiologie. L’odontologiste, après une analyse du symptôme « douleur » peut recourir à :
- un geste thérapeutique (pulpites, desmodontites, cellulites)
- l’anesthésie qui permet de maîtriser la douleur par l’emploi de techniques anesthésiques adaptées et de produits anesthésiants de plus en plus efficaces et mieux tolérés, en s’inscrivant dans un traitement global de la douleur.
L’anesthésie générale ne s’adresse qu’à un nombre très limité de patients (pathologies lourdes, handicapés, patients phobiques).
Après l’acte : tout acte chirurgical, même banal, induit une réaction inflammatoire de défense, s’accompagnant de la libération et de la diffusion de substances médiatrices algogènes. Les douleurs postopératoires sont transitoires, d’intensité variable, fonction de la sensibilité individuelle et de la nature de l’intervention, mais ne sont pas corrélées à la durée de l’acte chirurgical. Le praticien doit prévenir la douleur post-opératoire, afin de diminuer le risque d’automédication. Mais la prescription des antalgiques doit reposer sur une parfaite connaissance de la pharmacologie des médicaments, ainsi que du terrain (physiologique et pathologique). La stratégie préventive est conseillée pour éliminer des douleurs éventuelles attendues. Le praticien ne doit pas laisser la douleur s’installer et se développer, car elle devient plus difficile à contrôler.
Dans le cas de douleurs dentaires d’origine infectieuse, le geste thérapeutique doit-être accompagné d’une antibiothérapie, parfois associée à des antalgiques. L’apport de certains co-antalgiques peut majorer l’action des substances algogènes.
Enfin, certains traitements complémentaires de la douleur constituent des alternatives et des compléments intéressants non médicamenteux ; parmi ces méthodes, il faut citer l’acupuncture, la stimulation électrique, les massages, le port de gouttières dans les thérapeutiques occlusales, la thermothérapie, le laser ou les ultrasons.
En bref
La prise en charge de la douleur reste l’une des préoccupations majeures des odontologistes car elle représente la symptomatologie majeure des affections odonto-stomatologiques.
En odontologie, il est facile de schématiser une stratégie de contrôle du symptôme douleur :
- le diagnostic pour déterminer l’étiologie de la douleur
- le geste thérapeutique qui permet d’abolir la douleur dans 88% des cas dans les 48 heures
- la prescription d’antalgiques, soit en prémédication, soit en post-opératoire, de façon systématique pour prévenir la douleur.
Une bonne évaluation de la douleur reste essentielle dans la mesure où l’intensité de la douleur va guider la thérapeutique et le choix de l’antalgique ; des progrès dans le domaine sont ainsi réalisés en effectuant une prise en charge plus précoce de la douleur, l’odontologiste disposant aujourd’hui de moyens thérapeutiques de plus en plus performants
Avant l’acte : la peur et l’anxiété limitent l’accès aux soins dentaires. La prise en charge par des méthodes psycho-pédagogiques ou par des méthodes pharmacologiques permettent d’obtenir un confort opératoire suffisant.
Pendant l’acte : l’odontologiste possède de nombreuses possibilités pour traiter le patient douloureux.
Les moyens thérapeutiques à sa disposition sont de plus en plus performants, à condition d’avoir parfaitement défini le « symptôme douleur » et son étiologie. L’odontologiste, après une analyse du symptôme « douleur » peut recourir à :
- un geste thérapeutique (pulpites, desmodontites, cellulites)
- l’anesthésie qui permet de maîtriser la douleur par l’emploi de techniques anesthésiques adaptées et de produits anesthésiants de plus en plus efficaces et mieux tolérés, en s’inscrivant dans un traitement global de la douleur.
L’anesthésie générale ne s’adresse qu’à un nombre très limité de patients (pathologies lourdes, handicapés, patients phobiques).
Après l’acte : tout acte chirurgical, même banal, induit une réaction inflammatoire de défense, s’accompagnant de la libération et de la diffusion de substances médiatrices algogènes. Les douleurs postopératoires sont transitoires, d’intensité variable, fonction de la sensibilité individuelle et de la nature de l’intervention, mais ne sont pas corrélées à la durée de l’acte chirurgical. Le praticien doit prévenir la douleur post-opératoire, afin de diminuer le risque d’automédication. Mais la prescription des antalgiques doit reposer sur une parfaite connaissance de la pharmacologie des médicaments, ainsi que du terrain (physiologique et pathologique). La stratégie préventive est conseillée pour éliminer des douleurs éventuelles attendues. Le praticien ne doit pas laisser la douleur s’installer et se développer, car elle devient plus difficile à contrôler.
Dans le cas de douleurs dentaires d’origine infectieuse, le geste thérapeutique doit-être accompagné d’une antibiothérapie, parfois associée à des antalgiques. L’apport de certains co-antalgiques peut majorer l’action des substances algogènes.
Enfin, certains traitements complémentaires de la douleur constituent des alternatives et des compléments intéressants non médicamenteux ; parmi ces méthodes, il faut citer l’acupuncture, la stimulation électrique, les massages, le port de gouttières dans les thérapeutiques occlusales, la thermothérapie, le laser ou les ultrasons.
En bref
La prise en charge de la douleur reste l’une des préoccupations majeures des odontologistes car elle représente la symptomatologie majeure des affections odonto-stomatologiques.
En odontologie, il est facile de schématiser une stratégie de contrôle du symptôme douleur :
- le diagnostic pour déterminer l’étiologie de la douleur
- le geste thérapeutique qui permet d’abolir la douleur dans 88% des cas dans les 48 heures
- la prescription d’antalgiques, soit en prémédication, soit en post-opératoire, de façon systématique pour prévenir la douleur.
Une bonne évaluation de la douleur reste essentielle dans la mesure où l’intensité de la douleur va guider la thérapeutique et le choix de l’antalgique ; des progrès dans le domaine sont ainsi réalisés en effectuant une prise en charge plus précoce de la douleur, l’odontologiste disposant aujourd’hui de moyens thérapeutiques de plus en plus performants
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