samedi 3 décembre 2011

L’anesthésie

L’anesthésie

L’anesthésie : est dérivée d’un mot grec = absence de la faculté de sentir. Il s’agit donc de la privation générale ou partielle de la sensation.
En d’odontologie conservatrice l’anesthésie a pour but la suppression de la douleur provoquée par un acte opératoire.
• L’anesthésie locale : c’est la perte de sensibilité d’une région limitée obtenue par contact immédiat des fibres nerveuses interrompant ainsi la fonction nerveuse de façon spécifique et transitoire.
• L’anesthésie régionale : est une anesthésie locale appliquée directement à un tronc nerveux , intéressant une région : d’après BENETT elle entraîne l’abolition des sensations douloureuses dans un territoire spécifique sans perte de conscience avec suppression de toutes les autres sensations et disparition de la motricité.
• L’anesthésie générale : peut se définir comme un état d’inconscience réversible provoqué par des drogues (anesthésiques) avec disparition de la perception douloureuse dans tout l’organisme.
4. L’anesthésique : sont des drogues (substance) destinées à bloquer d’une façon sélective et réversible la conduction nerveuse, c à d sensitive, sensorielle, sympathique et parasympathique et motrice. Ils permettent de supprimer la sensibilité douloureuse sans altération de la conscience
Historique :
La contribution des dentistes au développement de l’anesthésie locale a été importante et quelques dates méritent d’être retenues.
1844 HORACE WELLES utilisent pour la première fois le péroxyde d’azote ( gaz anesthésique).
1863 TRAVAZ vétérinaire français invente la première seringue épidermique métallique ?
1864 KOLLER découvre les propriétés anesthésiques de la cocaïne.
1884 HALSTED exécute la première anesthésie tronculaire du nerf entaire inférieur.
1904 EINHORN synthétise la cocaïne.
1917 COOK invente la carpule.
1943 LOFGREN synthétise la lidocaine, premier anesthésique local à liaison amide.
1957 l’introduction de la serigue à harpon pour aspiration
1959 l’apparition des premières seringues jetables.
Caractères physicochimiques des anesthésiques locaux :
L’action pharmacologique des AL dépend de sa solubilité dans les liquides, de sa liaison aux protéines, et de son pka
a) La solubilité lipidique : l’activité d’un AL dépend de son passage à travers les membranes nerveuses donc de sa liposolubilité,
b) Les liaisons aux protéines : plus le taux de liaison aux protéines de plasma sera élevé plus la durée d’action de l’AL est longue, cette fixation réduit la quantité d’AL disponible pour agir sur le nerf mais constitue un réservoir fonctionnel libérant progressivement l’AL.
c) Pka : Les AL sont des bases faibles à Pka compris entre 7,8 et 8,9.
Ceux dont le Pka est le plus proche du PH physiologique ( ≈ 7 ) diffusent le plus rapidement à travers la membrane nerveuse.
5-4 PRINCIPAUX CARACTERES PHARMACOCINETIQUE :
5 Les anesthésiques locaux :
i. La structure chimique et classification des anesthésiques locaux :
En 1946 LOFGREN le premier décrit un schéma de la structure des AL, repris par DENSON et NAZOIT
Il se compose d’un pole lipophile et d’un pole hydrophile séparés par une chaine intermédiaire :
 Le pole lipophile (hydrophobe) est un cycle aromatique
 Le pole hydrophile est un groupement amine
 Une chaine intermédiaire possède soit une liaison ester soit une liaison amide déterminant deux groupes :
a. Les amino-esters (la procaine et la tétracaine)
b. Les amino-amides (les plus utilisés maintenant : lidocaine, mépivacaine, ropivacaine)
Bien sur des modification peuvent intervenir à un niveau quelconque de l’AL (pole lipophile ou au niveau de la chaîne intermédiaire), entraînant et expliquant leur différences de puissance, d’activité, et de toxicité.
5-2 a- blocage du canal sodique :
Le blocage se fait par une interaction de l’AL avec le site récepteur spécifique lié à ce canal réduisant ainsi la perméabilité du canal sodique à l’ion Na+ d’ou un blocage de l’influx nerveux
b- Fibre nerveuse effet des AL :
Les nerfs sont divisés selon :
-leur diamètre
-leur rapidité de conduction
-leur fonction
-leur myélinisation (myélinisées et non myélinisées).
Dans les fibres non myélinisées,l’axone est en conact direct avec le milieu extracellulaire, la conduction obéit à la loi du «tout ou rien ».
Dans les fibre myélinisés la conduction de l’influx nerveux se fait donc en sautant d’un nœud à l’autre.
Ce blocage peut etre différentiel en blocant les fibres sensitives sans altérer les fibre motrices ceci est le cas de :La bupivacaine et la ropivacaine.

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