lundi 19 décembre 2011

Rebasage en prothèse totale

Teeth
Le rebasage signifie le renouvellement total de la base d’une prothèse en vue de sa meilleur adaptation à tout les tissus.
Il convient de distinguer le rebasage du remarginage des bords.
Indications du rebasage :
- amélioration de la valeur mécanique et fonctionnelle d’une base prothétique qui à perdue avec le temps son adaptation mécanique mais satisfaisante du point de vue esthétique.
- suite à une résorption osseuse physiologique, appareillage juste après l’extraction.
- résorption pathologique due à l’existence de maladie à caractère évolutif (diabète).
- rendre plus stable et plus confortable une prothèse très ancienne appartenant à un patient très âgé (un infirme).
- répartir la D.V.O correctement.
- pour modifier le niveau du P.O.P.
- dans le cas de base poreuse.
Contres indications :
- une prothèse peu esthétique.
- la grande instabilité de la prothèse.
- une grave erreur d’occlusion.
La technique :
Technique directe à la résine auto :
Elle se réalise à titre exceptionnel de manière très rapide car réalisée en bouche, elle présente des inconvénients liées à la résine qui peut brûler la muqueuse, elle peut indisposer le malade d’une allergie au monomère.
Des porosités qui apparaissent dans le temps entraînent des micro anfractuosités pouvant retire les aliments et déclancher des maladies tel que les mycoses, et entraîner la mauvaise haleine, il aura une mauvaise union entre les deux résines.
Technique indirecte :
- faire une empreinte analytique (secondaire) de réadaptation anatomo-fonctionnelle.
- le remarginage des bords de la prothèse avant le rebasage avec la pâte de Kerr (postérieur, latéral, vestibulaire, antérieur).
Il se fait comme une empreinte secondaire :
- couler l’empreinte au laboratoire.
- retirer le matériel de l’intrados.
- faire une mise en articulateur.
- faire un montage correct (l’occlusion en articulé de Tench).
- réajuster la plaque basse.
- finir la cire, et faire la mise en moufle.
- faire la polymérisation et faire la finition

la technique piézographique

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L’enregistrement piézographique détermine le volume dans lequel doit être élaborée la prothèse. Il est essentiel de respecter cet enregistrement afin de ménager la place nécessaire à la langue ainsi que celle des muscles, des lèvres et des joues dans le but d’obtenir le bon équilibre recherché par le chirurgien dentiste.

2-DEFINITION ET BUT DE LA PIEZOGRAPHIE

• piézographie est issue de deux mots grecs:
-PIZEN: qui signifie comprimer
-GRAPHIEN: qui signifie sculpter

• Partir de ces racines, nous pouvons déjà entrevoir ce que sera la piézographie, mais nous pouvons définir avec plus de précision la piézographie comme étant l’utilisation des modelages produits par la langue et la sangle buccinato-labiale (dirigée ou faisant intervenir la déglutition et la phonation) sur des matériaux qui, placés en bouche dans un état plastique contrôlé, durcissent ou se polymérisent après un intervalle de temps bien défini selon le produit utilisé.

• Ayant comme champ d’application la prothèse adjointe totale, la piézographie a pour but de déterminer un espace prothétique et donc un volume modelé de prothèses, tel que celles-ci soient le moins possible sollicitées par la dynamique de la langue et de la sangle buccinato4abiale ce qui rend les forces déstabilisatrices et antagonistes provenant des masses musculaires périprothétiques (rarement symétriques) inférieures aux forces de rétentions des prothèses.» (R. SAMOIAN)

3-INDICATIONS

n l’indication majeure d’une piézographie est l’édentation bimaxillaire à résorptions osseuses importantes donnant des crêtes faibles ou plates, voire même négatives. Mais aussi dans le cas d’édentations totales unimaxillaires mandibulaires de même type de résorptions.
- Ce type de travail peut aussi être préconisé dans le cas de macro-glossies

- c’est aussi un bon procédé pour l’appareillage des édentés totaux atteints de paralysie faciale.
- les pertes osseuses importantes sont aussi traitées de cette manière.
- Ces indications sont, semble-t-il, les plus importantes dans le cas d’édentations totales ou unimaxillaires mandibulaires.

n Toutefois le praticien, s’il le juge nécessaire, peut également l’utiliser dans d’autres cas de figures. D’après les dernières recherches du Professeur Robert SAMOIAN de la Pitié Salpétrière, ce type d’enregistrement de l’espace prothétique devrait être utilisé pour la réalisation de prothèses mandibulaires adjointes fixées sur implants.L’enregistrement de la musculature périprothétique est un élément déterminant pour la réalisation de l’empreinte piézographique inférieure

Musculature périprothètique

n clip_image002Externe:

1) carré du menton ;

2) houppes ;

3) orbiculaire;

4) modiolus ;

5) buccinateur;

6) ligament ptérygomaxillaire ;

7) triangulaire;

8) grand zygomatique ;

9) canin ;

10) releveur profond lèvre supérieure.

n Linguale: (il):

12) styloglosse;

13) hyoglosse;

14) lingual profond ;

15) génioglosse;

16) lingual supérieur.

n Divers:

17) branche montante;

clip_image00418) masséter;

19) espace prothétique.

Dynamique linguale

1)rétraction-élévation:
2) styloglosse ;
3) amygdaloglosse;
4) palatoglosse,
5) rétraction simple: (constricteur supérieur du pharynx-faisceau lingual),
9) protaction : génioglosse,
11) rétraction-abaissement ;
7) hyoglosse ;
8) lingual inférieur,
10) mandibule
6) os hyoïde.

4-ESPACE NATUREL ET ESPACE VIRTUEL :

n Chez le denté, il y a entre les joues, la langue et les lèvres, un espace que créent naturellement les arcades dentaires (coupe frontale passant par les premières molaires)».(R. SAMOIAN)

n C’est dire que l’espace naturel situe le milieu buccal denté avant extraction. Les joues sont soutenues par les molaires, prémolaires et les lèvres par les incisives et les canines.

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n Chez l’édenté total (surtout ancien) la langue est généralement devenue plus puissante et volumineuse pour compenser la perte d’efficacité des fonctions orales.

n Parallèlement, la sangle buccinato-labiale a perdu de sa tonicité. L’espace entre les joues et les lèvres d’une part, et la langue d’autre part, est devenue un espace virtuel inutilisable tel quel pour la réhabilitation prothétique.» (R. SAMOIAN)

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n Chez la personne édentée depuis longtemps, le plus souvent, la langue augmente de volume (ou macroglossie) afin de trouver des contacts avec la musculature buccale environnante pour restaurer les fonctions de phonation.

n clip_image011A cause du manque de soutien, toute la musculature; joues et lèvres, a perdu de sa tonicité et le vide entre la langue et celles-ci, appelé espace virtuel, ne peut être aménagé sans préparation pour la confection d’une prothèse.

5-CREATION D’UN ESPACE PROTHETIQUE PAR LA PIEZOGRAPHIE

Utilisation de la déglutition

§ Cours de la déglutition, les muscles élévateurs rapprochent les maxillaires jusqu’à ce que cette élévation soit arrêtée par la langue ; le fort dynamisme de celle-ci chasse vers les joues un matériau piézographique confiné dans un espace clos par suite de la fermeture de l’orifice buccal. La sangle buccinato-labiale est refoulée vers l’extérieur, d’où un espace prothétique en situation vestibulaire.»

§ Apparamment, lors de la prise de l’empreinte piézographique, la base résine est mise en bouche avec le matériau, au moment de la déglutition, la mandibule se rapproche du maxillaire jusqu’à ce que celle-ci soit stoppée par la langue dont la puissance chasse la pâte vers l’extérieur de la base, du fait du manque de place; tout ceci pousse les joues et les lèvres, ce qui donne un volume trop avancé pour effectuer une prothèse.

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Utilisation de l’espace de repos

§ L’équilibre entre les muscles élévateurs et abaisseurs correspond un espace peu fiable. Le faible tonus des muscles d’une part, et l’occlusion labiale d’autre part, font que les piézographies réalisées sont volumineuses et peu significatives.

§ Il paraîtrait, que les empreintes prises, muscles au repos, c’est-à-dire, joues, lèvres et langue inactives, sont en général assez épaisses et donc non fiables.

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Utilisation de la phonation

§ Les inconvénients vus précédemment disparaissent. En effet, l’inocclusion labiale permet au matériau de la piézographie en excès de s’échapper de la cavité buccale. Par ailleurs, des phonèmes bien choisis permettent aux muscles élévateurs et abaisseurs de s’équilibrer à une hauteur de dimension verticale dite phonétique, point de départ du futur plan de montage.

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§ La sangle buccinato-labiale, modérément sollicitée par des phonèmes sélectionnés, équilibre les forces engendrées par une langue dont l’extension peut être importante. Loin d’être sur où sous-dimensionnées, les piézographies obtenues définissent une zone de contrainte minimum entre les muscles et la future prothèse.
Lors de la prononciation de mots bien précis, les lèvres ne restent pas jointes; ceci permet au matériau de s’échapper sans pousser les lèvres et les joues vers l’extérieur. De plus, les muscles s’équilibrent dans leurs fonctions et offrent une hauteur raisonnable à l’empreinte dans laquelle la prothèse sera effectuée.

§ Le travail de la musculature ainsi sollicité équilibre les mouvements de la langue qui sont maintenus dans des fonctions modérées.

§ Tout ceci donne une empreinte déterminant des forces qui s’annihilent, permettant une meilleure stabilité de la prothèse entre la langue d’une part, les lèvres et les joues d’autre part.

l’action modelante des phonèmes en piézographie

n but recherché est de créer un modelage du matériau utilisé pour effet de pression entre la langue et la sangle buccinato-labiale au cours de phonations successives et précises. Notons schématiquement que:

n Les forces centrifuges proviennent de la langue par l’énoncé des phonèmesSIS (bords latéraux) et TE, DE (partie antérieure).

n Les forces centripètes ont pour origine l’activation des muscles de la zone (principalement du buccinateur) par la prononciation du SIS et du SO, l’activation des lèvres pour les ME et PE. (R.SAMOIAN)

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n La piézographie s’effectue donc par un modelage du matériau par pression entre la langue, les joues et les lèvres. Cette empreinte s’obtient par des mots énoncés, comme indiqué ci-dessus.

n La langue exerce des forces centrifuges qui agissent sur les bords latéraux et la partie antérieure de l’empreinte.

n Les forces centripètes sont effectuées en majorité par le buccinateur et par les lèvres en agissant sur la partie vestibulaire de la piézographie.

n La phonation est l’activité orale la plus développée, et peut s’exercer sans les dents. C’est la fonction la moins affectée par la perte des structures alvéolaires. Cette fonction est la plus commode à contrôler, car elle peut aussi s’utiliser chez des personnes ayant eu des troubles d’élocution.

n Toutefois, la déglutition présente un intérêt évident dans certains cas très particuliers où la phonétique est délicate, voire impossible à utiliser:
- chez le patient sourd ou malentendant,
- chez celui atteint de la maladie de parkingson,
- chez le sujet dont la langue maternelle est étrangère au praticien.

n «Chez le denté dont la langue se trouve en position neutre, c’est à dire ni trop avancée ni trop reculée dans la cavitée buccale, un examen attentif montre que les tables occusales des 36 et 46 se trouvent exactement au niveau de la ligne de jonction entre la partie papillée et la partie lisse de la muqueuse linguale.»

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n La langue est divisée en deux parties sur sa surface ; l’une papillée et l’autre lisse. Ces deux parties sont jointes sur la périphérie et en contact avec les dents. Un examen du milieu buccal montre que, en position de repos lingual, cette jonction se situe exactement dans le prolongement de la face supérieure (table occlusale) des molaires inférieures droite et gauche.

n «La piézographie en phonation permet la construction d’une maquette mandibulaire dont la surface plane (occlusale) se trouve exactement à la hauteur de cette ligne de jonction (muqueuse papillée ; muqueuse lisse) de la langue en position neutre, de manière a reproduire les conditions anatomiques normales décrites précédemment. A partir de cela cette surface «occlusale» représente le plan de montage de la future prothèse dont le volume est modelé par la piézographie.»

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n La piézographie en phonation permettait d’obtenir une empreinte optimum. Cette empreinte définit donc dans sa partie supérieure, une surface plane correspondant à la jonction des muqueuses de la langue, et représentant la surface occlusale des dents prothétiques inférieures.

6-LES EMPREINTES ET PREPARATION DES BASES

*Les Empreintes

n Au laboratoire nous recevons des empreintes primaires réalisées par le chirurgien dentiste sur des porte-empreintes de série rectifiés. Le matériau utilisé est le plâtre, afin d’obtenir une empreinte la moins compressive possible.

n Les premières empreintes décrites ci-desssus et que le prothésiste reçoit au laboratoire, sont réalisées sur des porte-empreintes qui sont adaptés au cas traité. Un plâtre spécialement conçu pour la prise d’empreintes est utilisé car il évite de créer des tensions superficielles sur les gencives et les muscles des joues ainsi que des lèvres.

n Le porte-empreinte individuel est conçu en résine ou base plate avec des bourrelets en stents servant à la préhension.

n En fait, les empreintes sont effectuées d’une manière traditionnelle au cabinet dentaire mais avec plus de rigueur en raison de la difficulté du cas à traiter.

n La réalisation d’un porte-empreinte secondaire adapté, permet au praticien de réaliser une empreinte qui différencie les zones musculaires à éviter (freins) et d’exploiter le maximum de surface d’appui de la muqueuse.

n Le coffrage consiste à entourer l’empreinte afin de limiter l’extension du plâtre hors de celle-ci. Le plâtre dit «compensateur» permet, lors de la cuisson de la prothèse, de palier en partie aux contraintes (chaleur, pression) imposées à la résine qui entraînent des variations volumétriques.

n La partie suivante nous indiquera la phase prothétique permettant de transférer les repères de dimension dans le sens vertical de l’étage inférieur buccal (mandibule) qui, par la suite, sera exploité en laboratoire.

n Cette empreinte est coffrée puis coulée en plâtre compensateur pour le respect dimensionnel de la prothèse lors de la cuisson.

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L’occlusion

n Les bases d’occlusion sont réalisées conventionnellement en résine ou en true base et stents afin de permettre au praticien de régler la dimension verticale et d’enregistrer l’occlusion au cabinet dentaire, tout ceci d’une manière traditionnelle.

n Vous pouvez voir une base réalisée au laboratoire et qui a permis au chirurgien-dentiste d’enregistrer la dimension verticale du patient ainsi que la position de la mandibule dans le sens horizontal que nous conservons au moyen d’un appareil nommé «articulateur» sur lequel nous allons continuer le travail.
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LA BASE D’ENREGISTREMENT DE LA PIEZOGRAPHIE

n Elle est réalisée en résine sur l’empreinte secondaire après la mise en articulateur, afin de pouvoir respecter le repère donné de l’étage inférieur.

n Ceci nous permettra de réaliser une lamelle en résine positionnée sur la crête de la base d’une hauteur légèrement sous-évaluée par rapport à celle enregistrée en bouche et transférée sur l’articulateur.

n La base doit être le reflet de l’empreinte, de manière à respecter exactement les bords de la future prothèse; puis il faut déterminer sur cette base le sommet de crête, afin de visualiser l’endroit sur lequel doit être positionnée la lamelle de résine qui sera inférieure à la dimension verticale du bas que nous pourrons apprécier grâce à la mise en articulateur, après la prise de l’occlusion effectuée par le chirurgien-dentiste. La lamelle doit être d’une largeur d’environ i mm et permettre. Si nécessaire, des retouches lors de la piézographie.

n Cette base ainsi réalisée servira au praticien pour effectuer l’enregistrement piézographique qui tiendra compte de la phonation déglutition et de l’espace nécessaire à la langue et à l’environnement buccal.

n Les matériaux utilisés sont multiples, parmi ceux à notre connaissance,il y a:

- les matériaux thermo-plastiques : Adheseal, EX3N
- les thiokol type fluide
- les résines type formatray de kerr.

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L’EMPREINTE PIEZOGRAPHIQUE AU LABORATOIRE

n Le travail que nous allons vous présenter est réalisé à partir d’une empreinte en Adheseal:

n Au laboratoire nous recevons donc l’empreinte piézographique 1′après un transport précautionneux dans un bac contenant de l’eau et des glaçons, en faisant bien attention à ce qu’il n’y ait pas de choc avec les bords du récipient.

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n Préalablement, trois trous sont percés dans la base résine, afin de pouvoir y glisser des mandrins de fraises. Une partie de ces instruments est ensuite prise dans un modèle enplâtre de façon àrepositionner 1′ ensemble de lapiézographie qui y sera collée et immergée pour le transport. Le socle devra être plus large que la base, afin d’éviter d’éventuels chocs. L’idéal est de trouver une boîte carrée dans laquelle s’insérera précisément le modèle en plâtre.

n Cette empreinte nous donne l’espace prothétique avec le plan de montage des dents.

n La coulée devra donc être effectuée dans les meilleures conditions possibles afin d’en conserver toutes les qualités requises en positionnant la base sur l’empreinte secondaire et les clefs en plâtre, vestibulaires et linguales, enregistrent ces faces. Ce qui permet de visualiser, après ébouillantage, le site du montage.

n Dans le cas d’empreinte effectuée en cire buccale, il est indispensable que celle-ci soit traitée dans les plus brefs délais, du fait de sa modification volumétrique très rapide au contact d’une chaleur même faible. Les cires buccales sont d’un maniement assez difficile au cabinet dentaire pour le praticien et, par conséquent, il en est de même au laboratoire.

n Une fois l’empreinte coulée et démoulée, nous obtenons l’espace dans lequel le montage des dents et la finition de la prothèse sera exécuté.

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7-LE MONTAGE

RECHERCHE DE L’EQUILIBRE DE MONTAGE DE LA PROTHESE BIMAXILLAIRE :

• Un bourrelet de stents est élevé à l’intérieur de l’espace des clefs, afin de déterminer un plan de montage prothétique dans l’espace de l’empreinte piézographique.

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• Il faut aussi repérer ces lignes de crêtes supérieures et inférieures sur les modèles au niveau des secteurs postérieurs de la 4 à la 7, comme indiqué sur la photo ci-après.

• Pour des raisons techniques et de visualisation, nous avons collé des morceaux d’allumettes sur le plâtre, afin de tendre des petits fils parallèles aux lignes de crêtes supérieures et inférieures.

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• Ces deux repères supérieurs et inférieurs, qui vont se croiser lors de la fermeture de la mandibule, en se rencontrant vont se couper en un point qui sera le point d’appui maximum et qui déterminera donc dans beaucoup de cas l’emplacement de la cuspide mésio-linguale de la 6 supérieure. Ce point ainsi repéré nous donnera donc le départ de construction de la prothèse supérieure.

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• Le montage ainsi entrepris, il faut poursuivre en alignant les cuspides linguales des postérieures-supérieures sur la matérialisation de la crête inférieure, repérée sur la base de stents par une ligne qui situe les fosses des prémolaires et molaires inférieures. La base de stents sert de plan de montage pour la prothèse supérieure.

• Il est important que la table occlusale des postérieures soit positionnée dans l’aire de Pound, limitant ainsi la déstabilisation du bas. Le point incisif est conservé d’après le réglage de la base supérieure en bouche, le montage maxillaire est donc achevé au laboratoire.

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LE MONTAGE INFERIEUR- POSTERIEUR

• Celui-ci est effectué en contact occlusal avec le montage supérieur. Les clefs en plâtre sont présentées sur le modèle, afin de régler une à une les dents dans le sens vestibulo-lingual de la future prothèse inférieure.
A ce moment-là, il est assez difficile de juger s’il peut être possible d’exécuter le travail entièrement avec des dents en porcelaine car, les dents trop meulées, et donc affaiblies, risquent de se fracturer.



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• Sur ce cas présenté, nous sommes obligés de sculpter une prémolaire et une molaire en cire aux dimensions requises; elles seront coulées en métal, ceci pour des raisons de dureté car, les dents en résine s’abraseraient trop rapidement.

• Il est quelquefois préférable d’utiliser cette méthode (dents métalliques) dans les cas où l’espace est trop étroit pour y placer une dent prothétique du commerce.
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LE MONTAGE ANTERIEUR-INFERIEUR

• De même que pour le montage postérieur, il faut se munir de clefs en plâtre afin de visualiser l’emplacement vestibulo-lingual du groupe incisivo-canin. Lors de la mise en place des dents, il est fort possible que la place utilisable soit très étroite et que nous soyons obligés de réduire le volume vestibulo- lingual des incisives et canines; dans ce cas, nous serons donc obligés d’utiliser des dents résine que nous pourrons aisément retoucher.

• Une fois ce montage terminé, toutes les dents sont incluses dans l’espace donné par les clefs de la piézographie. Il est aussi possible de réaliser un montage anim~des antérieures, si l’espace de la piézographie vous le permet.

FINITION DE CIRE

• Les cires sont achevées en comblant le coffrage de l’empreinte et en respectant les limites des clefs (vestibulaires et linguales) ; ce remplissage permet de respecter le volume enregistré des prothèses lors de l’empreinte piézographique.
Ceci est donc extrêmement important et cette étape doit être respectée rigoureusement.

• Le montage ainsi exécuté, cire terminée, peut être présenté au praticien afin d’être essayé en bouche au cabinet dentaire.

• Le chirurgien-dentiste contrôle la qualité de la piézographie en faisant prononcer au patient certains phonèmes pour tester la qualité de son empreinte piézographique. Il peut ainsi voir si la prothèse en cire n’est pas déstabilisée lors de l’élocution, puis il vérifie également l’occlusion des prothèses.

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• Au cas où il y aurait une petite différence d’occlusion, celle-ci est reprise et le travail confié à nouveau au laboratoire. A ce stade, lorsque nous recevons les prothèses, il faut donc que les modèles soient repositionnés sur articulateur avec le nouvel enregistrement. Le montage du haut est corrigé, et soumis au nouvel essayage par le praticien jusqu’à ce qu’il obtienne un bon résultat. 

FINITION DES PROTHESES :

PREPARATION DES FINITIONS DE PROTHESES

n Après avoir été essayées en bouche et lorsqu’elles donnent pleine satisfaction au patient et au chirurgien-dentiste, les prothèses peuvent être terminées.

n La prothèse supérieure peut être mise en mouffle après avoir été préparée (faux palais, finition des collets), la compression du post-dam a été préalablement contrôlée en bouche et réalisée sur le modèle en plâtre au cabinet dentaire par le chirurgien dentiste.

n La prothèse inférieure est elle aussi contrôlée et collée sur son modèle afin d’être mise en mouffle. Voici ce qu’il faut regarder :
- que chaque dent soit bien à sa place,
- que tous les points d’occlusion soient présents avant la cuisson.

n Au cas où une ou plusieurs dents auraient bougé, il est nécessaire de la ou les remettre en bonne position. Une fois ces préparations effectuées, les maquettes des prothèses en cire peuvent être désoclées de l’articulateur, mises en mouffle et cuites.

EQUILIBRAGE DES PROTHESES

n Après démoufflage, il est nécessaire de nettoyer les modèles récupérés les prothèses cuites restant sur ces modèles et de les remettre sur les socles d’articulateur, afin de pouvoir équilibrer les prothèses terminées.

1) équilibrage centré

n Les prothèses remises en articulateur sont alors équilibrées en relation centrée. Pour ce faire, il faut obtenir sur les postérieures peu meulées les contacts habituels, c’est-à-dire un point sur chaque cuspide de molaire ou trois points au minimum en tout par molaire, deux points par prémolaire.

n Lors de la cuisson, les variations de la résine font que des points d’occlusion disparaissent et c’est pourquoi il faut les obtenir en effectuant des meulages sélectifs.

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2) diduction droite ou gauche

n La latéralité doit s’effectuer afin d’obtenir si possible une fonction de groupe: contacts travaillant et non travaillant droite et gauche, afin de stabiliser les prothèses lors de la mastication






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3) Propulsion:

n Contacts non travaillants droite (nous pouvons remarquer qu’il y a peu de contacts, seules les molaires sont actives à effectuer les contacts travaillants car il n’a pas été possible d’en obtenir plus)
Des rectifications sont exécutées simultanément à droite, à gauche, et sur les antérieures afin de concrétiser des contacts antérieurs et postérieurs. Tout ceci présente des contacts permettant un équilibre des prothèses lors- que la mandibule avance.

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FINITION DE LA RESINE

n Après une finition parfaite des cires, le grattage consiste à enlever les bavures (s’il y en a) et d’effectuer de petites sculptures en vestibulaire et le granitage, en veillant à laisser les poches de Fisch bien remplies. Nous effectuerons le polissage des prothèses, un essayage en bouche s’ensuivra. Un équilibrage secondaire sera effectué ultérieurement.

n La sculpture de la gencive vestibulaire ne doit pas être trop importante, mais bien étudiée, afin de ne pas créer de risque de bourrage alimentaire. Les poches de fish, elles, par contre, doivent être comblées de façon à obtenir un léger bombé qui empêchera toute rétention alimentaire.

n Le granitage des surfaces de résine est à l’appréciation de chacun. Les faces linguales sont terminées en fonction de ce que nous a donné la clef, sans effectuer de sculpture, chose impossible dans beaucoup de cas, du fait du peu d’épaisseur de la prothèse à ce niveau.

8-CONCLUSION

n La piézographie est une technique de réalisation de prothèse adjointe totale, assez difficile à maîtriser au cabinet dentaire ainsi qu’en laboratoire.

n Elle est d’une grande utilité pour des cas exceptionnels que nous pourrons rencontrer; elle permet:
- d’obtenir d’emblée l’espace prothétique sans avoir à modifier les volumes de la prothèse.
- de donner une meilleure stabilité à la prothèse en ménageant la place nécessaire au fonctionnement de la musculature buccale.

n La piézographie ne restera certainement qu’une technique de travail employée dans des cas extrêmes en nous offrant un travail de recherche d’optimisation de la prothèse, qui n’est pas sans risque d’erreur

Introduction à la prothèse conjointe

Introduction à la prothèse conjointe
La prothèse conjointe est une forme particulière de l’appareillage prothétique dentaire qui se
caractérise par la conjonction ou des artifices prothétiques des organes dentaires préparés. 
 
 
II Définition 
La prothèse conjointe encore appelée prothèse partielle fixée consiste en la restauration ou
remplacement d’une ou plusieurs dents, en prenons pour support les dents naturelles tout en
les conservant. 
 
 
III Notions fondamentales en prothèse conjointe et définition des termes employés 
 
III.A. Pilier 
C’est une dent où la racine naturelle en bouche est utilisée comme support d’une prothèse
fixée, ce pilier peut être extrême lorsqu’il est en regard du segment édenté ou intermédiaire
lorsque l’édentation se trouve de part et d’autre. 
 
 
III.B. Taille 
Décortication ou préparation coronaire périphérique, c’est l’élimination de toute la couche
d’émail et d’une plie de la dentine par usure à l’aide d’une instrumentation spécifique. 
 
III.C. Moignon (préparation) 
C’est le reliquat d’une couronne dentaire clinique après préparation coronaire périphérique,
c’est dans le résultat d’une taille, c’est-à-dire ce qui reste à la fin de la dent pilier. 
 
III.D. Dépouille 
C’est l’inclinaison des parois d’une préparation qui en permet la prise d’empreinte et le
démoulage selon un axe sans fracture ni déformation du matériel, on dit que les parois de la
préparation sont convergentes vers la face occlusale, cette convergence ne doit pas être
exagérée, l’angle de ces parois est entre 6 et 10° (pour faciliter l’insertion et la désinsertion de
l’empreinte de l’empreinte et par la suite de la coiffe) 
 
III.E. Axe d’insertion 
C’est la direction selon laquelle une prothèse est mise en place et déposée sans difficulté. 
 
III.F. Ancrage (couronne prothétique) 
C’est le dispositif de la prothèse conjointe qui recouvre le pilier, c’est l’élément de la prothèse
conjointe restaurant une couronne dentaire préalablement préparée, il est utilisé soit comme
restauration unitaire soit comme moyens d’ancrage d’un pont. 
 
III.G. La travée (la pontique, pontic) 
Correspond aux dents artificielles qui remplacent les dents perdues, la travée occupe l’espace
habituel occupé par la dent naturelle et permet de restaurer la fonction. 
 
III.H. Limite cervicale d’une préparation (LC) 
C’est la ligne marquant du côté cervical, la fin de la préparation, cette ligne peut revêtir
différentes formes cliniques (simple tracée, congé ou un épaulement), selon le type d’ancrage,
comme cette limite peut être située différemment par rapport à la gencive marginale, elle peut
être supra, juxta ou infra-gingivale. 
 
III.I. Rapports de l’ancrage 
 
III.I.a. Avec la préparation 
La couronne prothétique doit s’encastrer sur le moignon avec le maximum de précision, cette
précision doit se retrouver au niveau de la limite cervicale où il ne doit exister aucun hiatus,
de plus, la gencive marginale et la papille interdentaire ne doivent être ni agressées ni
comprimées. 
 
III.I.b. Avec les dents naturelles (adjacentes) 
Le point de contact interdentaire doit être rétabli avec les couronnes dentaires adjacentes. 
 
III.I.c. Avec les dents antagonistes (naturelles ou artificielle) 
Il doit y avoir des rapports de force maximales avec ces antagonistes, l’engrainement
fonctionnel et physiologique constitue le but même de toute constitution prothétique (même
les restaurations esthétiques devront satisfaire aux impératifs fonctionnelles) 
 
III.J. Scellement 
Opération de laboratoire qui consiste à fixer de façon intime à l’aide d’un film de ciment, un
ancrage sur sa préparation, il constitue l’ultime étape d’une restauration conjointe, il est
d’abord provisoire puis définitif. 
 
IV Classification des différents types d’encrages 
 
IV.A. Ancrages coronaires 
 
IV.A.a. Couronnes de recouvrement total: couronne de revêtement, ou coiffe 
C’est un artifice de restauration et de rétention scellé sur toute la surface d’un moignon
coronaire, ces couronnes reproduisent l’anatomie de la dent en tenant compte de l’occlusion et
des contacts proximaux (exemple: CIV, couronne coulée, CCM…) 
 
 
IV.A.b. Couronne coulée (CC) 
C’est une couronne de revêtement complète en alliage coulé à partir d’une maquette en cire,
elle est peut esthétique, réservée aux dents postérieure pulpées ou non-pulpées, elle constitue
un excellent pilier de bridge. 
 
 
IV.A.c. Couronne à incrustation vestibulaire (CIV) 
C’est une couronne de revêtement totale possédant un élément cosmétique vestibulaire en
résine et en céramique destiné a masquer le métal pour des raisons esthétiques, indiquée sur
une dent pulpée ou non, siégeant dans la région antérieure, pour la limite cervicale: c’est un
épaulement vestibulaire et un congé lingual. 
 
 
IV.A.d. Couronne Jacket 
C’est une couronne de revêtement totale en général en résine ou céramique utilisée comme
restauration unitaire des dents antérieure surtout pour ses qualités esthétiques.
La limite cervicale est un épaulement périphérique (large décortication). 
 
 
IV.A.e. CCM 
C’est un couronne de revêtement total sur laquelle par un procédé spécial de cuisson de la
céramique, on masque la face vestibulaire ou la totalité de la couronne, la limite coronaire est
un épaulement ou épaulement+congé. 
 
IV.B. Couronnes de recouvrement partiel 
Ces coiffes respectent les faces vestibulaires des dents, elles contournent les faces linguales,
proximales et occlusales des dents.
 
IV.B.a. Les Onlays 
(On: sur, Lay: poser)
Couronne 3/4 et 4/5, c’est des couronnes métalliques partielles coulées recouvrant tout ou une
partie de la face linguale (incisive ou canine) et de la face occlusale (molaires et prémolaires)
ainsi que les faces proximales d’une dent en général pulpée en rétablissant des rapports de
contiguïté et d’antagoniste, seule la face vestibulaire est préservée pour des raisons esthétiques
, ces onlays comporte des éléments destinés à accroître leur résistance et leur rétention (Slice-
cut, les rainures, cannelures, tenons dentinaires et épaulement) peuvent être utilisés comme
ancrage de bridge. 
 
IV.B.b. Les Inlays 
Incrustation métallique intra-coronaire, blocs métallique au rapport biface reproduisant la
morphologie de la dent ainsi que ces rapports d’antagonisme et de contiguité. 
 
IV.C. Ancrages corono-radiculaires 
Couronne de substitution car elle se substitue à la couronne dentaire qui n’existe plus.
 
IV.C.a. Couronne Davis 
En résine ou en porcelaine, s’agrégeant sur une racine par un tenon radiculaire calibré sur
laquelle elle sera scellée, c’est une restauration unitaire sur dents en général antérieures
dépulpés très délabrées. 
 
IV.C.b. Couronne Richmond 
Comporte une infrastructure qui est le tenon radiculaire, de longueur, d’épaisseur et de forme
codifiée et d’une chape sertissant les moignons et une suprastructure représentée par une
facette vestibulaire cosmétique et d’un talon lingual coulé, cette restauration est utilisée
comme restauration unitaire ou ancrage de bridge. 
 
IV.C.c. Inlays care 
L’infrastructure de la couronne Richmond va supporter un moignon métallique qui sera
recouvert par une CIV, CCM ou pas une couronne Jacket. 
 
IV.D. Bridges 
C’est un artifice prothétique qui s’agrège aux organes dentaires visant au remplacement des
dents absentes afin d’assurer la fonction, le pont le plus simple c’est lorsqu’on a absence d’une
dent, il doit avoir au minimum deux piliers
Pour pouvoir insérer et désinsérer facilement un pont, il doit exister un parallélisme entre les
différents piliers.
Dans un pont: 
• Les dents préparées en vue de supporter le pont sont les points d’appuis ou piliers.
• Les éléments du pont qui viennent s’agréger sur les piliers et les reconstitutions sont les
moyens d’ancrage du pont.
• La travée du pont franchie l’espace édenté et remplace les dents absentes.
• Les dents actifs constituants la travée sont appelées les dents intermédiaires ou
intermédiaires de pont.
• La portée du pont est définie par le nombre d’intermédiaires (courte, moyenne et longue
portée

Examen clinique et plan de traitement en prothèse conjointe

Examen clinique et plan de traitement en prothèse conjointe
I Examen clinique d’un patient en vue d’une prothèse conjointe 
Avant de commencer toute construction en prothèse conjointe, il est impératif qu’un
diagnostic soit posé, il se fera grâce à un examen général et à un examen buccal.
 
I.A. Interrogatoire ou anamnèse 
S’il existe le moindre doute sur l’état général de santé du patient, un médecin doit être consulté
(patient présentant une allergie aux métaux, patient souffrant de trouble cardio-vasculaire, pas
d’adrénaline qui augmente le rythme cardiaque et la pression artérielle)
Il faut évaluer la motivation du patient et son hygiène bucco-dentaire.
Il faut être attentif à ses exigences esthétiques.
Rechercher des troubles de l’ATM. 
 
I.B. Examen de la cavité buccale 
Plusieurs points sont à considérer: 
• Hygiène orale du patient, présence de tartre
• Evaluation de l’état général des dents, malpositions, rotations, caries, mobilités à rechercher. 
Toute influence doit être révéler, l’état parodontal, le parodonte sera examiner de près
(recherche de poches parodontale), recherche la présence de récession gingivale
• Testes de vitalité pulpaire, examen des obturation et des reconstitution (les maintenir ou les
refaire)
• Zones ou segment édenté doivent être palpés et examinés
• Les rapports des arcades entre-elles seront noté, étudier les rapports occlusaux (recherche
des facettes d’usure ou abrasion)
Cet examen buccal, sera complété par un examen radiographique. 
 
II Bilan radiographique 
L’examen radiographique complet est indispensable, il permet de mettre en évidence: 
• Les caries proximales récidivantes sous obturations.
• Présence de lésion apicale. 
Toute pathologie péri-apicale doit être traitée et stabilisé avant la taille.
• Apprécier la qualité du traitement endodontique.
• Le niveau osseux est apprécié surtout autour des dents supports.
• Le volume, la forme, la longueur et l’orientation des racines (une racine courte est contre
indiquée comme pilier)
• Le volume et l’emplacement de la chambre pulpaire (s’il est important: risque de perforation
pulpaire lors de la taille)
• Présence éventuelle de dents incluses, de racines, de fragments radiculaires.
• Appréciation des tissus de soutien, élargissement de l’espace desmodontal est à relier à un
contact prématuré ou à un trauma occlusal. 
 
III Plan de traitement 
Il est fonction de l’examen clinique, certaines décisions seront réservées en attendant le
résultat du traitement préprothétique.
 
III.A. Etude des moulages de diagnostic 
Les modèles sont indispensables pour avoir une vue d’ensemble sur les possibilités
thérapeutiques, ils sont réalisés à partir d’empreinte fidèle à l’alginate, mais les surfaces
occlusales ne doivent pas comporter de bulles. 
 
III.B. Traitement préprothétique 
 
III.B.a. Amélioration de l’état buccal 
Informer le patient des méthodes et des règles d’hygiène bucco-dentaire, faire un détartrage. 
 
III.B.b. Les traitements chirurgicaux 
Extraction pour les racines résiduelles, régularisation des crêtes édentés, exérèse des exostoses
si elles sont douloureuses et épineuses. 
 
III.B.c. Traitements endodontiques 
Traitement de toutes les dents cariées, reprise de traitement endodontique douteux, traitement
canalaire des dents mortifiées, reconstitution des dents dépulpées et délabrés. 
 
III.B.d. Traitement orthodontique 
En général, il s’agit de traitement mineur, réduction des dents mobiles. 
 
III.B.e. Equilibration pré-prothétique 
 
III.C. Traitement préprothétique proprement dit 
Il doit passer par l’évaluation des dents supports, tout élément prothétique doit pouvoir
supporter les forces occlusales constantes auxquelles il est soumis surtout lorsqu’il s’agit de
réaliser un bridge car les contraintes s’exerçant au niveau des dent absentes sont transmises
aux points d’appui par l’intermédiaire des connections et des moyens d’encrage.
Lorsqu’on aura à réaliser un pont ou un bridge de courte, moyenne, ou longue portée (bridge
polygonal), ce pont peut être entièrement métallique (coulé), peut être mixte avec des
éléments cosmétiques en résine ou céramique,
On doit: 
 
III.C.a. Déterminer le nombre de dents support 
Le nombre de dents support est fonction de leur situation sur l’arcade, l’augmentation du
nombre de pilier améliore l’équilibre et la rétention du bridge.
Pour ROY, il existe 5 plans, 
un plan incisif (2 centrales et 2 latérales)
2 plan canin et 
2 plans prémolo-molaires
Dans le cas d’une reconstitution conjointe, l’immobilité des dents dépend de l’utilisation des
piliers choisis dans divers plans de ROY. 
 
III.C.b. Choix des dents supports 
Se fait en fonction du coefficient masticatoire, des dents absentes et des dents piliers.
Loi de Duchange: "la somme des coefficient masticatoires des dents piliers doit être supérieur
ou égale à la somme des coefficient masticatoire des dents absentes"
 
Coefficients 2 1 4 3 3 6 6 4~5 
A.supérieure 1 2 3 4 5 6 7 8 
 
A.inférieure 1 2 3 4 5 6 7 8 
Coefficients 1 1~2 4 3 3 6 6 4~5 
 
III.C.c. Valeur du pilier 
- Elle est fonction de sa hauteur coronaire, une dent courte est plus rétentive qu’une dent haute
- La valeur du pilier est fonction de la forme de la racine, une racine large dans le sens
vestibulo-lingual est aplati dans le sens mésio-distal est plus favorable qu’une racine à section
circulaire. 
Pour les pluri-radiculés, une dent à racine divergente est préférable et constitue un meilleur
encrage qu’une dent dont les racines sont fusionnées.
- La valeur du pilier dépend aussi du rapport corono-radiculaire, il concerne la longueur
coronaire extra-osseuse d’une part et la longueur radiculaire intra-osseuse d’autre part 
Le rapport couronne-racine le plus favorable pour une dent devant servir d’appui pour un
bridge est de 2/3 (la racine doit être 2 fois plus longue), le rapport 1/1 est le minimum
acceptable.
- La hauteur prothétique au niveau du segment édenté doit être suffisante en occlusion pour la
travée du bridge. 
 
III.C.d. Type d’ancrage 
L’ancrage est la partie du bridge qui se scelle sur la dent pilier ou le moignon, l’ancrage est
choisi en fonction de la dent support qui peut être pulpée (onlays) ou dépulpée.
Pour les dents pulpées, ancrage à recouvrement partiel onlays
Pour les dents délabrées: ancrage intra-coronaire, type inlay, couronne ou Richmond.
L’indication ou la contre indication dépend de: 
La morphologie
La rétention exigée par le bridge
De la vitalité pulpaire
De l’importance du secteur édenté
De la situation de la dent sur l’arcade au niveau antérieur ou postérieur. 
 
IV Différents temps de l’exécution d’un bridge 
• Recherche de l’axe d’insertion.
• Préparation d’une prothèse provisoire conçue en fonction des décortications.
• Taille des dents piliers suivant l’axe d’insertion choisi et suivant le choix de l’ancrage.
• Prise d’empreinte des préparations à l’aide d’élastomère.
• Mise en place des prothèses provisoire pour maintenir le niveau d’occlusion et pour éviter
les agressions thermiques et chimiques des moignons.
• Coulée de la couronne métallique.
• Mise en articulateur semi-adaptable pour sculpture de l’armature en cire.
• Essayage de l’armature en bouche: vérifier l’ajustage cervical au niveau des la limite
cervicale, sa rétention et son occlusion.
• Mise en place du revêtement cosmétique au laboratoire (résine ou céramique)
• Essayage en bouche du bridge terminé.
• Scellement provisoire.
• Scellement définitif si tout va bien. 
 
V Les implants dentaires 
Actuellement, ils replacent les bridges, d’implantologie enveloppe tous se qui ne peut être
réaliser par les méthodes classiques 
 
V.A. Indications 
• Stabilisation des prothèses complètes
• Obtenir des points d’appuis postérieurs chez l’édenté
• Disposer d’un pilier supplémentaire lorsqu’un bridge de longue portée ne peut être réalisé 
 
V.B. Contre-indications : sont d’ordre médical 
• Diabétique
• Cardiopathe
• Tares sanguines
• Psychopathes 
 
VI Conclusion 
En prothèse conjointe, il ne s’agit pas uniquement de remplacer les dents perdues mais de
conserver les dents naturelles restantes

La couronne coulée: étapes cliniques

La couronne coulée
La couronne coulée ou couronne métallique de revêtement est un artifice prothétique qui
consiste à recouvrir entièrement la partie coronaire d’une dent préalablement taillée à l’aide
d’une instrumentation spécifique afin de lui redonner une morphologie adaptée à ses besoins. 
 
II Concept actuel de la couronne coulée 
Historiquement, le concept de la couronne coulée a connu une évolution très lente (près de
deux siècles) avant d’aboutir à la forme actuelle.
De nos jours la technique rigoureusement codifiée, obéit à des règles claires et suit des étapes
cliniques et de laboratoire simples et est de mise en oeuvre facile.
Cette relative facilitée est le résultat d’une meilleure connaissance des principes biologiques et
mécaniques et des progrès dans la technique des matériaux et du matériel. 
 
III Avantages et inconvénients 
• Un seul inconvénient: inesthétique (métal)
Par contre, de nombreux avantages: 
• Résistante, solide
• bien tolérée par la gencive marginale
• Peu mutilante pour les tissu dentaire
• Coût peu élevé
• Construction au laboratoire facile 
 
IV Indications et contre indications 
La couronne coulée est indiquée aussi bien sur les dents pulpés que sur les dents dépulpés 
 
IV.A. Indications 
- Principalement indiquée pour protéger les tissus dentaires reconstituées avec des parois
fragile (cavités complexes)
- Améliorer la fonction occlusale sur une dent postérieur dont la face occlusale n’engrène pas
physiologiquement avec les antagonistes (malposition)
- Indiquée comme support de crochet en prothèse partielle adjointe à titre préventif dans une
bouche sensible à la carie
- Pour restaurer la face occlusale des dents égressées dont la hauteur doit être réduite
(rétablissement d’un plan d’occlusion)
- Indiquée comme moyen d’ancrage de ponts (Bridge) et comme support d’attachement intra-
ou extra-coronaire dans le cas de liaison avec des prothèses adjointes. 
 
IV.B. Contre-indications 
- Lésions apicales ou péri-apicales difficiles à traiter et à stabiliser
- Lésions intra-radiculaires (furcations) surtout maxillaire car à la mandibule, l’hémisection de
la dent permet de garder l’une des deux racines.
- Lyse osseuse diminuant le rapport couronne clinique-racine.
- Parodontolyse non stabilisée.
- Reconstitutions importantes sur des racines faibles ou courtes.
- Fractures radiculaires en bec de flûte (pointue) absence de l’herméticité.
- Dans le cas d’une hauteur coronaire faible au sein d’une occlusion serrée.
- Dans le voisinage d’une dent incluse en évolution ou surnuméraire. 
 
V Facteurs cliniques 
 
V.A. Examen clinique 
Minutieux et complet, il permettra de noter: 
• La résistance et le volume des parois résiduelles (si la dent est cariée)
• Les rapports de la dent sur l’arcade avec les dents adjacentes et antagonistes, en occlusion de
convenance et lors des mouvements excentrés (latéralité et protrusion)
• Le degré de mobilité de la dent et la qualité de la sertissure (manchon) gingivale
périphérique (gencive marginale)
• La position de la dent sur l’arcade (égression ou version, usure) 
 
V.B. Examen radiographique 
Un cliché rétro-alvéolaire demeure obligatoire car il nous informera sur la relation couronne-
racine, sur la qualité des obturations canalaires éventuelles si la dent est dévitalisée, des zones
apicales et péri-apicales, la furcation, sur la disposition et le volume de la chambre pulpaire
Cette radiographie nous renseigne également sur la présence de dents incluses, de racines
résiduelles, de fractures radiculaires, de niveau de la longueur des racines ainsi que sur la
trabéculation de l’os alvéolaire (la qualité). 
 
V.C. Examen des modèles d’études 
Les modèles d’étude permettront d’affiner le protocole opératoire, de juger le parallélisme de
l’axe d’insertion de la ou des couronnes, le niveau et la forme des collets et surtout la
morphologie de la dent considérée.
La mise en occlusion des deux modèles entre les mains, nous renseigne sur la qualité de
l’engrainement au niveau de la dent concernée surtout du côté lingual. 
 
VI La préparation clinique 
La préparation (la taille) consiste à réduire les surfaces coronaires cliniques d’un certain
volume de tissu (émail, dentine) afin de les séparer des dents adjacentes et antagonistes pour y
interposer l’élément prothétique. 
Pour la couronne coulée, cette réduction est économe (alliages beaucoup plus résistant sous de
faibles épaisseurs)
La technique de préparation actuelle résulte de l’évolution actuelle, des progrès dans la
technique des instrument, en effet, le remplacement des instrument diamantés de forme
cylindriques par des fraises diamantée coniques et en carbure de tangstène (fraises à finir ou à
polir) a été le facteur déterminant de la rigueur et de la facilité de la technique, la conicité des
ces fraises prédétermine la dépouille de la préparation.
Ajoutant à cela que les fraises nouvelles sont présentes pour réaliser des limites cervicales
oblongue en congé tout en respectant la gencive marginale grâce à leurs tailles et leur profil. 
Ce congé ogival permet d’obtenir une restauration de forme régulière bien adaptée (par
rapport à la gencive marginale) sans créer de sur contour. 
 
VI.A. Technique de taille de la dent 
Nous prenons la molaire inférieure comme modèle, l’instrumentation sera citée selon la phrase
de la taille et de la face considérée. 
• Si la dent est vitale, une anesthésie locorégionale est pratiquée tout au long de la taille.
Il faut travailler selon l’axe d’insertion choisis sous refroidissement par eau pulsé pour éviter
de nuire à la santé des tissus surtout pulpaires (risque de nécrose) 
 
VI.A.a. Réduction des faces proximales 
La qualité d’un moignon réside surtout dans la préparation de faces proximales (rétention), ces
faces proximales ne doivent pas être trop de dépouille (3 à 5°)
La taille consiste à supprimer les point de contacts avec les dents voisines ainsi que les
bombés anatomiques de ces faces. 
Pour ce faire, une frase, tronconique fine montée sur turbine amorce la réduction verticale
dans un sens vestibulo-lingual puis dans un sens linguo-vestibulaire jusqu’à la suppression du
point de contact mésial puis distal.
En aucun cas, les dents voisines ne doivent être touchées sinon, protection par une matrice
métallique.
Une fraise conique plus grosse donnera ensuite l’orientation générale des faces mésiales et
distales en augmentant la séparation avec les dents adjacentes et en fixant le degré de
convergence vers la face occlusale (dépouille) de 3 à 10° en fonction de la hauteur coronaire. 
 
VI.A.b. Réduction de la face occlusale 
A pour objectif de désengréner cette face occlusale en créant un espace suffisant, 1mm par
rapport aux dents antagonistes pour l’épaisseur du métal.
On peut utiliser pour cette réduction, une meulette (fraise ____) diamontée sera dirigée vers le
centre de la face occlusale (sillon mésio-distal) en respectant l’inclinaison des cuspides (pente
cuspidienne), les passages successifs de la fraise mésio-distalement, du côté vestibulaire et du
côté lingual doivent aboutir à une réduction uniforme qui garde l’apparence générale de
l’inclinaison concave de la face occlusale. 
 
VI.A.c. Réduction des faces vestibulaires et linguales 
Les angles de raccordement vestibulo-mesial et vestibulo-lingual et les angles linguo-mésiales
et linguo-distales sont arrondis à l’aide de la fraise conique à bout rond réunissant ainsi les
faces vestibulaires et linguales au faces proximales. 
 
VI.A.d. Chaufrainer des bords externes de la face occlusale 
Le bord périphérique de la face occlusale, la réunissant au faces latérales (VL, MD) sera
chaufeiner et arrondi à l’aide de la fraise conique à bout arrondi, le chaufrein sera plus large
sur le versant externe des cuspides d’appui (vestibulaires pour la molaire inférieure) ceci pour
avoir une morphologie correcte de la couronne coulée. 
 
VI.A.e. Finition de la limite cervicale 
La fraise conique à bout rond ou une fraise conique oblongue à bout arrondi permettront de
finir la limite cervical sous forme de congé (ou quart de rond) à un niveau juxta-gingival du
côté vestibulaire (si la hauteur coronaire est suffisante) du côté vestibulaire, linguale et au
niveau des faces proximales ainsi le congé sera périphérique d’une largeur comprise entre 0.4
à 0.6mm. 
 
VI.A.f. Polissage du moignon 
Les surfaces taillées sont rugueuses (tirage lors de la prise d’empreinte). Leurs polissage est
indispensable et se fera avec des fraises à finir en carbure de tangstène multilame, puis à l’aide
de cônes et de meulettes en caoutchouc ou en silicone (sur contre angle) utilisée sans
refroidissement. 
 
VI.B. Couronne provisoire 
Le moignon qu’il soit pulpé ou non, doit être protégé par une couronne provisoire qui
protégera les tissus dentaire meurtrit (agressée) du milieu salivaire, et qui évitera les
mouvements des moignons et des dents voisines, qui maintiendra les limites gingivales à leurs
niveau et même les comprimes légèrement pour everser la gencive marginale et permetre dans
une séance ultérieure (2 à 3 jours après) une empreinte précise de la limite cervicale.
Cette protection provisoire s’obtient: 
• à l’aide de couronne métallique préfabriquée (ION-3M) en alliage Sn-Ag.
• à l’aide de couronne en résine polycarboxylate préformée. 
 
VII Prise d’empreinte 
Les matériaux à empreinte actuels de la famille des élastomères (polyéthers, Thiocols
silicones) permettent d’obtenir d’excellentes empreinte dans la précision et la stabilité
dimensionnelle, sachant que l’empreinte à pour but de fournir une bonne définition et une
bonne lecture des limites et des formes cervicales.
Nous ne citerons comme technique d’empreinte que la WASH-TECHNIC ou technique de
l’empreinte rebasée, dans une séance de prise d’empreinte directe globale, de l’arcade
inférieure comportant le moignon, puis une empreinte de l’arcade antagoniste aux alginates.
 
VII.A. Empreinte globale directe (WASH-TECH) 
Après dépose de la couronne provisoire, il faut nettoyer soigneusement le moignon et le
sulcus si l’éversion gingivale par la couronne provisoire est insuffisante, le positionnement
d’un fil imprégné d’une solution astringente et hémostatique au fond du sillon gingival
dentaire permet d’obtenir en deux minutes, cette élargissement du sulcus permettra au
matériaux à empreinte de fuser au delà de la limite cervicale (congé) pour donner une réplique
exacte. 
 
 
VII.B. Empreinte rebasée (OPTOSIL-COLTOFLAX) 
Le principe de l’empreinte rebasée est simple.
Une première empreinte à l’aide d’un élastomère de haute viscosité, chargé dans un porte
empreinte de série est effectuée. 
Après prise complète, l’empreinte est retirée, elle est rincée, contrôlée puis ses bords sont
raccourcis. 
La languette marginale gingivale du moignon est éliminée au bistouri et des évents
(ouvertures) latéraux d’évacuation sont créés en partant des faces vestibulaires et linguales de
la préparation.
Le moignon et l’empreinte sont séchés, puis l’élastomère de basse viscosité ou fluide ou light
(type Xantopren bleu ou Delicron) est d’abord injecté à l’aide d’une seringue spéciale dans
l’empreinte puis sur le moignon en bouche et autour des limites cervicales (méthode pour
injection)
De nouveau, l’empreinte est replacée en bouche et centrée avec précision sur l’arcade, elle sera
maintenue par une pression digitale assez forte pendant quelques secondes. 
La prise d’empreinte du matériau de rebasage dure 4 à 6 minutes.
L’empreinte sera alors retirée, rincée puis séchée. 
 
VII.C. L’empreinte antagoniste 
Une empreinte de l’arcade antagoniste est prise à l’alginate, elle permettra de construire au
laboratoire la couronne coulée en position occlusale physiologique aussi bien en PIM qu’en
excentrée. 
 
VIII Scellement 
La couronne coulée, après essayage en bouche est retouches éventuelles, doit être scellée
d’abord provisoirement à l’aide de ciment provisoire (ZnO, TEMP-BOND) durant une
semaine.
ﮦ l’issue, le scellement définitif peut intervenir grâce à un ciment aux verres ionomères enrichi
au fluor qui actuellement est le matériau de choix pour la fixation définitive des ancrages sur
les moignons surtout pulpés (et dépulpés

La couronne coulée: étapes de laboratoire

La couronne coulée étapes de laboratoireI Coulée de l’empreinte rebasée 
 
I.A. But 
Comprenant le moignon, son but doit conduire à l’obtention d’un modèle précis d’où il est possible de détacher un modèle  po
pour les français) correspondant à la préparation.
Celui ci, exactement positionné par rapport aux dents adjacentes et antagonistes pourra être détaché du modèle global   
facilitant ainsi la sculpture en cire de la couronne surtout au niveau des faces proximales et des limites cervicales. 
 
I.B. Technique 
Du plâtre dur (Vel-Mix-Stone) est coulé dans l’empreinte sur un vibreur, il est de consistance épaisse, pour permettre de lui 
adjoindre immédiatement une tige de positionnement en métal ou en plastique appelée (Dowel-PIN ou PIN) dans l’axe du 
moignon, on coule ainsi la moitié de la hauteur de l’empreinte en dépassant les collets des dents de 2 à 3mm.
Avant que le plâtre ne durcisse, on place des morceaux de trombones dans cette première partie du socle.
Après durcissement, on verni au regard du moignon et on termine la coulée du socle proprement dite jusqu’à dépasser le  
sommet du PIN recouvert d’une boule de cire.
La taille du socle se fera jusqu’à apparition de la cire qu’on éliminera, on sépare alors le MPU du modèle à l’aide d’une scie  
fine, on pousse alors sur l’extrémité du PIN pour libérer le MPU. 
 
II Coulée de l’empreinte antagoniste 
Elle est coulée en plâtre dur sur un vibreur afin d’éliminer toutes les bulles d’air.
Le modèle antagoniste doit être net sans irrégularités de surface surtout au niveau des faces occlusales engainantes avec le 
MPU. 
 
III Sculpture de la maquette en cire 
Par la technique de la cire ajoutée, permet d’obtenir une reproduction anatomique et fonctionnelle parfaite de la face occlusa
Le DIE sortit de sa logette est verni et la maquette est sculptée face par face avec de la cire à Inlay type II, jusqu’à reproducti
supérieure à savoir: le point de contact mésial et distal, crêtes marginal, face occlusale, bombés latéraux, l’engrainement avec
en OIM qu’en occlusion excentrée.
La limite cervicale périphérique (congé) sera l’objet d’une attention particulière.
La maquette est ensuite soigneusement lissée et dégraissée (avec l’alcool ou au mercryl laurylé).
Une tige de coulée (en plastique, en cire ou en métal) est fixée sur le sommet d’une cuspide linguale.
La maquette est retirée du MPU pour être mise en revêtement. 
 
IV Mise en revêtement 
 
IV.A. Préparation du cylindre 
La couronne coulée sera confectionnée en alliage Ni-Chrome, de ce fait, la mise en revêtement utilisera un revêtement à lian
vide.
La maquette en cire est fixée sur un socle métallique ou en cire et la tige de coulée est placée dans une cavité ménagé à la pa
du cylindre est tapissée d’une feuille de matériau élastique qui servira d’amortisseur contre lequel le revêtement vient s’appuy
Le socle est placé à la partie inférieure du cylindre, la maquette en cire se retrouvant au centre du cylindre. 
 
IV.B. Coulée du revêtement 
Le revêtement est préparé, de préférence sous vide en respectant les proportions eau/poudre indiqués sur le mode d’emploi, l
vibreur. 
 
IV.C. Coulée du métal 
Après durcissement total du revêtement (2 à 3h) le cylindre est déshydraté dans un four froid au départ et dont on fait monte
près.
On laisse déshydrate environ 2h à cette température afin d’éliminer toute trace de cire et en préchauffant le cylindre en même
La coulée métallique proprement dite, peut être faite et s’effectuer de préférence sur une fronde a induction sous vide. 
 
V Finition et polissage 
La couronne coulée est dégagée du revêtement puis passée à la sableuse pour éliminer toutes les particules de ce revêtement
Elle est surfacée a l’aide de meulettes en résine de couleur différente et de fraises fines pour les sillons occlusaux, des meule
d’obtenir un près polissage.
Le brillant final est obtenu à l’aide de petites bossettes et feutre ou en peau de chamois. 
 
VI Conclusion 
Depuis plus de 100 ans, la couronne coulée a traversé le temps avec l’assurance d’un ancrage solide et résistant, son coût peu
fonctionnelles pérennes en font jusqu’à nos jours une coiffe de choix

L’occlusion en Prothèse Partielle Adjointe

image
Tout traitement prothétique doit être envisagé comme un traitement préventif ou curatif de l’équilibre occluso-articulaire, le but d’une occlusion idéale étant, selon Lauritzen, de conserver une parfaite santé du système « odonto-stomatognathique ». C’est pourquoi l’étude de l’occlusion fait partie de l’examen clinique de tout nouveau patient, en particulier lorsqu’il a besoin d’un traitement prothétique, puisque les éléments observés influencent les différentes étapes du plan de traitement et leur chronologie.
L’occlusion :
Pour Batarec: les rapports de contacts entre dents antagonistes qui limitent l’élévation molaire.
Pour Chaput: Etat statique mandibulaire obtenu par des rapports de contacts entre les surfaces occlusales des arcades dentaires quelque soit la position mandibulaire.
Pour Ash et Ramfjord: l’ensemble des relations fonctionnelles et dysfonctionnelles dans une structure composée de dents, d’éléments de soutien, d’articulation et d’éléments neuromusculaires.
L’articulé
&. glissement des dents les unes contre les autres,
&. contact dynamique entre les dents,
&. désigne le passage d’une occlusion à une autre.
Le plan d’occlusion
C’est un plan imaginaire passant par les bords libres des incisives centrales mandibulaires et le sommet des cuspides disto-vestibulaires des deuxièmes molaires mandibulaires
La courbe de Spee
courbe de Compensation
décrit une courbe sagittale
passant par l’extrémité de
la canine mandibulaire aux
cuspides distovestibulaires
de la deuxième molaire
mandibulaire. Elle ne
comprend pas les dents
antérieures et peut être
décrite séparément pour
chaque côté de la bouche.
La courbe de Willson
C’est une courbe
transversale, à
convexité inférieure,
passant par la
surface des dents
cuspidées
homologues de
chaque côté de
l’arcade mandibulaire
Occlusion de convenance
Ou occlusion de confort, elle correspond :
*Soit à l’occlusion centrée : pas d’interférences dentaires sur le trajet de fermeture
*Soit à une occlusion où le patient présente des
Interférences et là:
le système proprioceptif manducateur
compensation :o cclusion équilibrée ou occlusion compensée
pas de compensation: occlusion de convenance, déséquilibrée avec troubles du système manducateur.
Position d’inter cuspidation maximale
occlusion centrée
&. c’est l’état d’inter cuspidation maximale des dents avec la mandibule en position de fermeture maximale.
&.Cette occlusion peut, chez des patients à denture saine :
coïncider avec la RC
ne pas coïncider avec la RC :
(chez 10% des malades)
*l’existence d’une aire de tolérance: long centric,
*PIM est en avant de la RC (1.25mm ± 1mm )
occlusion habituelle.
Relation centrée
C’est la position de la mandibule :
Les condyles sont dans la position la plus haute et la plus reculée dans leurs cavités glénoïdes.
C’est une position constante de référence que le sujet peut obtenir par lui-même après entraînement ou que le praticien peut retrouver en guidant la mandibule du patient.
Relation importante parce qu’elle est reproductible donc utilisable
une position de référence par excellence
Axe charnière
C’est l’axe transversal
condylien autour duquel
s’effectue la rotation de
la mandibule. Cet axe
est stable, on peut trouver
sa localisation très
précisément à l’aide de
certains appareils, ou bien
Le repérer
approximativement
(axe charnière arbitraire).
Pente incisive
influence des faces palatines des incisives maxillaires sur les mouvements mandibulaires
peut être exprimée en degré par rapport au plan de référence horizontal.
Pente condylienne
Ce terme se rapporte au parcours qu’effectue l’axe bi condylien horizontal au cours d’un mouvement normal d’ouverture mandibulaire. Il se meure en degré par rapport au plan de Francfort.
Dimension verticale
= la hauteur inférieure de la face
= la distance qui sépare le point sous nasal et le point gnathion.
Il existe deux types de DV :
DVR DVO
C’est la position de référence de la fermeture mandibulaire.
L’espace libre d’inocclusion
= la différence entre la DVR et la DVO.
= 2mm, mais très variable en fonction de la tension, l’âge, le type constitutionnel
Impératif biologique qui doit être respecté.
Prématurités et interférences
Prématurité :
contact inter dentaire se produisant avant l’inter cuspidation lors du mouvement de fermeture.
∑ plusieurs contacts simultanés / successifs.
Interférence : contact dentaire modifiant le trajet de la mandibule.
Interférence non travaillante :
contact du CNT
la désocclusion des dents du CT
la mobilisation d’une dent du CNT
Interférence travaillante :
contact occlusal du CT empêchant les mouvements de glissement à frottement doux du côté travaillant.
Les déterminants de l’occlusion
L’articulation temporo-mandibulaire
L’ATM comprend :
&.un compartiment inférieur /articulation condylo-méniscale des mouvement de rotation.
&.un compartiment supérieur /articulation temporo-méniscale des mouvements de translation.
L’ATM est le mode d’union structural liant la mandibule au crâne :
* d’un point de vue dynamique__________ point d’appui.
* d’un point de vue cinétique__________ guidage et limitation des mouvements proposés par le système neuromusculaire
Le système neuromusculaire
Les muscles masticateurs sont :
* Temporal : orientation de la mandibule
mouvement d’élévation.
* Masséter : élévation mandibulaire,
actif lors de la propulsion pure + mouvements latéraux extrêmes.
* Ptérygoïdien externe : la propulsion du condyle.
*Ptérygoïdien interne : l’élévation de la mandibule +mouvements latéraux lors de la mastication.
* Le digastrique : l’abaissement de la mandibule
ventre antérieur.
Le système neuromusculaire anime la mandibule, amené à des conditions d’équilibre physiologique on peut espérer qu’il procure le rapport de référence cherché.
La relation est une relation fonctionnelle, parfois appelée myocentrée ou occlusion myodéterminée. On pouvait également dire physio-déterminée car c’est l’activité neuromusculaire qui est sollicitée et non le muscle en tant que tissu.
Les dents
Tous les élément de la face occlusale des dents
interviennent à des tiers divers dans l’occlusion :
* Face occlusale du groupe incisivo-canin :
il y a l’intervention :
Du bord libre et de la face palatine des incisives maxillaires ;
Du bord libre des incisives mandibulaires ;
De la face linguale et des crêtes mésiale et distale des canine maxillaires.
De la face vestibulaire et des crêtes mésiale et distale des canines mandibulaires.
* Face occlusale des dents cuspidées :
Versants internes des cuspides vestibulaires et les des cuspides linguales
Les cuspides antagonistes s’articulent avec les crêtes marginales ou avec les faces.
Les cuspides se répartissent en 2 groupes :
* Cuspides de soutien : ce sont :
les cuspides vestibulaires des PM et M inférieures
la pointe cuspidienne de la canine, le bord libre des incisives inf
les cuspides palatines des PM sup.
*Cuspides de guidage :
cuspides linguales des PM et M inf
cuspides vestibulaires des PM et M sup.
Les mouvements mandibulaires
Dans le plan sagittal
Si l’on fixe un crayon aux
incisives lors des
mouvements d’ouverture,
de fermeture, de
propulsion et de
rétraction, on obtient une
enveloppe des
mouvements limites
représentée par: « l’enveloppe des mouvements limites »
image
lors du mouvement d’ouverture
*la mandibule est maintenue en rétraction :
les incisives inférieures :
mouvement de rotation de
CR à B sur une distance allant de 2 à 3cm.
Si on augmente le mouvement d’ouverture au-delà du point B, le mouvement devient un mouvement de translation, le point inter incisif se déplace vers le point E.
*En élevant la mandibule en propulsion :
le point inter incisif passe
de E à F
le condyle mandibulaire entre en
contact avec le condyle temporal.
Lorsque les dents postérieures entrent en contact, la fermeture en propulsion s’arrête en F.
Le passage en F à la position CO est déterminé par le rapport occlusal des 2 arcades .
Occlusion centrée :
contact entre la cuspide linguale de la 1ère PM sup avec la crête marginale mésiale de la 2ème PM inf,
la cuspide linguale de la 2ème PM sup entre simultanément en contact avec la crête marginal distale de la 2ème PM + la crête marginale mésiale de la 1ère M<.
Les cuspides mésio-linguales des molaires sup entrent en contact avec la fosse centrale des molaires inf
les cuspides disto-linguales des molaires sup entrent en contact avec les crêtes marginales des molaires inf
Dans le plan horizontal
*Un mouvement latéral à partir de la relation centrée:
le dentalé décrit le trajet allant de CR à D.
du point D, la mandibule peut se déplacer en avant vers le point F situé sur la ligne sagittale médiane.
Un tracé similaire peut être obtenu du côté opposé du point CR au point E.
*Lorsque la mandibule se déplace du CT:
les cuspides vestibulaires des dents < s’opposent aux cuspides vestibulaires des dents> et à leurs versants.
En même temps, du CNT les cuspides et versants vestibulaires des dents <entrent en relation avec les cuspides et les versants linguaux des dents >
Dans le plan frontal
§ pente condylienne : la partie postérieure de la mandibule se dégage plus rapidement de l’influence des dents maxillaires,
* la concavité des faces linguales des cuspides prothétiques maxillaires au fur et à mesure que la pente condylienne
§ propulsion pure, le degré des surplombs horizontal et vertical de même que l’inclinaison des dents antérieures sont en rapport avec la hauteur cuspidienne des dents postérieures.
* Plus l’ovejet plus les cuspides postérieures doivent être raccourcies pour éviter tout contact postérieur.
* Ovebite : moins il est accentué plus les cuspides doivent être raccourcies pour éviter tout contact postérieur.
Concepts occlusaux
Critères de l’occlusion optimale
Celle qui nécessite le moindre effort d’adaptation.
Appuis établis sur toutes les dents lorsque les condyles sont dans leur position la plus haute et la plus postérieure ;
Désocclusion des dents postérieures en propulsion ;
Lors des excursions des dents postérieures en propulsion, le guidage occlusal doit se situer du CT et désocclusion du CNT;
Glissement doux et sans contraintes de l’occlusion en RC à l’occlusion centrée.
Concepts occlusaux prothétiques
Concept de l’occlusion mutuellement protégée:
l’occlusion balancée bilatérale en prothèse totale.
En relation centrée :
toutes les dents sont en contact postérieures /antérieures
les contacts : cuspide-crête marginale.
En propulsion :
Contact du groupe incisivo-canin et simultanément un contact molaire en dents cuspidées.
On peut avoir au minimum un contact molaire qui se fait par la cuspide mésio-palatine de la dernière molaire > qui va glisser et toucher les crêtes marginales de la dernière molaire<.
En latéralité :
du CT __Contact entre le
versant interne des
cuspides
vestibulaires
sup et le versant
externe de la
cuspide
vestibulaire inf
du CNT___contact entre le versant interne de la cuspide palatine sup et le versant interne de la cuspide
vestibulaire inf.
ce concept d’occlusion mutuellement protégée est indiqué en prothèse partielle de grande étendue c à d la classe I et la classe II.
Concept du contact canin :
= concept gnathologiste de:
« Mac Collum, Stuart et Stallard ».
En relation centrée :
coïncidence de RC avec la PIM
antérieurement les contacts sont légers,
postérieurement on note des contacts assez fermes.
En propulsion :
les 6 dents antéro- inférieures glissent sur les concavités palatines des dents antéro-supérieures,
au niveau des dents cuspidées:
pas de contact  ___séparation
En latéralité :
du CT :le seul contact existant se fait entre les canines par les face Vest. de la canine inférieure qui
glisse sur la face Palat.
de la canine supérieure
du CNT:Aucun contact
En conclusion :
ce concept est choisi lorsque le support parodontal canin est résistant.
Concept du contact groupe :
c’est l’école des fonctionnalistes
« Pankey, Mann et Schuyler ».
En relation centrée :
la PIM est antérieure à la RC, mais tolère des déplacements sans augmentation de la DVO. Toutes les dents sont en contact, c’est le type d’occlusion cuspide-crête marginale.
En propulsion :
les 6 dents antéro-inférieures glissent sur la concavité palatine des dents antéro-supérieures.
des dents cuspidées :
pas de contact séparation.
En latéralité :
du CT :le contact se fait entre
le versant interne des
cuspides vestibulaires
supérieures et le versant
externe des cuspides
vestibulaires inférieures
du CNT :pas de contact
En conclusion :
Cette fonction est indiquée :
recouvrement incisif faible ;
le contexte parodontal exige une bonne répartition des forces occlusales ; avec un support canin affaibli.
Programmation de l’articulateur semi-adaptable
l’enregistrement de l’arc facial
Localisation de l’axe charnière à l’aide d’un arc facial ou d’un localisateur d’axe charnière.
Mettre de la cire sur le plan de morsure
(ou fourchette
occlusale), et l’appliquer sur les dents maxillaires
Enlever la fourchette d’occlusion et refroidir la cire. On doit voir l’empreinte des cuspides
Remettre la fourchette occlusale en bouche et on demande au patient de serrer doucement mais fermement en propulsion légère.
Mettre en place l’arc
facial sur la fourchette d’occlusion et centrer sur la tête l’arc facial avec ou sans embouts
articulateur. Le bloquer dans cette position.
transfert de l’arc facial
Transfert de l’arc sans embouts auriculaires :
Régler la pente condylienne de l’articulateur à 0° et l’angle de BENNET à 0°et bloquer les boules condyliennes contre les butées en centre
centrer les tiges condylienne de l’articulateur sur
l’axe de l’articulateur,
la moyenne de
centrage est de 6,5.
l’arc facial est monté jusqu’à ce que les bords
incisifs des dents maxillaires soient au même niveau que les repères.
Transfert avec embouts auriculaires :Régler la pente à 70° et l’angle BENNET à 0°.
serrer les vis de blocage des boîtiers
condyliens
vérifier que la tige incisive affleure la surface supérieure de l’articulateur, faire des rétentions
avec un couteau .
fixer la plaque de montage à la plaque supérieure.
Poser le modèle maxillaire dans les indentations de la
cire sur la fourchette occlusale et fixer le modèle avec du
plâtre à empreinte
Enregistrement de la relation centrée
Préparer 3 plaques de cire rose de la forme du maxillaire.
Placer la cire ramollie sur les dents et guider la
mandibule sur la cire sans contact des dents puis la refroidir.
Refaire le même
enregistrement en propulsion.
Positionner le modèle mandibulaire par rapport au modèle maxillaire à l’aide de la clef occlusale.
Baisser la tige de 2 à 3mm pour tenir compte de l’épaisseur de la clef puis régler la pente à 25°.
Fixer avec du plâtre à empreinte et enlever la clef .
Relever la tige incisive puis mettre les modèle en RC et régler de la pente et l’angle de BENNET.
montage du modèle mandibulaire
Desserrer les verrous des butées condyliennes et
tourner à 1mm dans le sens inverse des aiguille d’une montre puis resserrer.
Glisser une cale de métal ou de plastique entre la butée
et la boule condylienne.
Resserrer le verrou condylien en gardant la boule en contact avec le cale.
Positionner le modèle mandibulaire sur le modèle maxillaire en OC.
Fixer le modèle à la branche inférieure de l’articulateur avec du plâtre à empreinte.
Après la prise du plâtre, remettre la butée à 0.
L’écart entre la RC et OC est de 1mm.
Enregistrements fonctionnels
Enregistrer en propulsion à l’aide de cire ramollie en effectuant le mouvement plusieurs fois
et sans contact
dentaire.
Réglage de la pente condylienne et de l’angle de BENNET :
Desserrer la vis du guide condylien
et les vis de blocage.
Relever la branche supérieure de l’articulateur et mettre la cire
d’enregistrement en propulsion sur
modèle mandibulaire.
Déplacer la branche supérieure jusqu’à ce que le modèle maxillaire aille dans l’enregistrement en propulsion.
La distance entre la boule et la butée doit être prés équivalente des deux cotés.
La tige incisive bien centrée, les pentes doivent être semblables.
L=H/8 +12
L : pente condylienne latérale ou angle de BENNET
H: pente condylienne.
Desserrer la vis de réglage et tourner jusqu’à atteindre le réglage calculé.
L’analyse occlusale
Examen des contacts occlusaux
* Examen de la PIM et déterminer les contacts.
* Examen du chemin de fermeture qui peut être dévié
* Examen des faces occlusales : connaître l’anatomie de l’occlusion en PIM :
þ normoclusion CL I
þ distoclusion CL II
þ mésioclusion CL III
Examen des courbes occlusales :
þ de SPEE dans le plan sagittal,
þ de WILSON dans le plan frontal.
* Examen des contacts en rétrusion :
à partir de la PIM, la mandibule peut effectuer un mouvement de
rétrusion et la relation
établie est la RELATION CENTREE.
La relation centrée :
le plus souvent elle est en arrière de la PIM et le mouvement de fermeture est interrompu par un contact sur une ou plusieurs dents. A partir de ce contact, la mandibule glisse pour rejoindre la PIM et c’est ce qu’on appelle le
« SLIDE IN CENTRIC »,
*Ce glissement doit se faire sans heurts.
*Examen des contacts en protrusion :
Mouvement fonctionnel de la mandibule lorsque les incisives inférieures glissent sur les faces palatines des incisives supérieures depuis la PIM jusqu’en bout à bout ce trajet est déterminé par le guide incisif.
En occlusion normale, le guide incisif présente :
þ une désocclusion immédiate et totale des dents postérieures.
þ pouvoir conduire la protrusion en trajet rectiligne.
* Examen des contacts en latéralités :
les surfaces sur lesquelles glissent les cuspides support inférieures sont les surfaces de guidage
þ faces palatines de la canine,
þ versant interne des cuspides vestibulaires supérieures,
þ versant interne des cuspides linguales inférieures.
En occlusion normale lorsque la mandibule se déplace latéralement il y a un coté travaillant et un coté non travaillant qu’il faudra bien examiner :
J. du coté travaillant : on aura soit
*une fonction canine :
la canine inférieure conduit le mouvement depuis la PIM et provoque la désocclusion immédiate et totale toutes les autres dents.
*une fonction groupe :
plusieurs dents y compris les canines guident la fonction latérale et assurent en outre la désocclusion du coté non travaillant.
J. du coté non travaillant : aucun contact.
Etude du plan d’occlusion
Compléte l’examen clinique de l’occlusion.
*Ce plan est souvent ± perturbé:
þ une élongation des dents qui ont perdu leur antagonistes:
Simples meulages troubles pas trop accusés
Réalisation de couronnes cas plus sévères.
þ des version dues à la perte des dents voisines,
une orthopédie mineure en rétablissant l’axe des dents.
þ la prothèse sera réalisée selon un schéma occlusal donné, conforme au cas traité.
Thérapeutique occlusale
Quand faut-il restaurer le plan d’occlusion ?
Lorsque le plan d’occlusion n’existe plus : édentations terminales ;
Lorsque le plan d’occlusion est perturbé :
dysharmonies inter arcades ;
Lorsque le plan d’occlusion engendre une occlusion de convenance pathogène (spasmes, bruxisme, SADAM, …)
Pourquoi faut-il restaurer le plan d’occlusion ?
Rétablir une fonction masticatrice normale, une DVO convenable, un courbe de Spee et de Wilson correctes ;
Supprimer les contraintes occlusales ;
Rétablir un schéma occlusal ou s’inscrire dans un nouveau schéma.
Quel schéma occlusal choisit-on ?
Quelle relation inter maxillaire peut-on adopter ?
Dépend de certains paramètres (patient):
Une DV d’occlusion indésirable ;
Un plan d’occlusion ne nécessitant aucune modification ;
Une absence complète de pathologie au
articulaire, musculaire et parodontal.
Il est tout à fait possible d’appareiller en occlusion centré habituelle.
Par contre, dans tous les cas où il existe une pathologie, dans tous les cas où il convient de restaurer la DV et le plan d’occlusion, dans tous les cas où l’occlusion habituelle n’est ni stable ni reproductible au cours des différentes phases du traitement,
le retour à la relation centrée devient
indispensable.
Comment choisir un schéma occlusal ?
Dans le cas où il n’existe pas de pathologie, nous gardons le schéma occlusal existant du patient et nous inscrivons la prothèse dans l’occlusion habituelle.
Dans le cas où il existe une pathologie,
le choix va être un peu plus délicat et nous allons tenir compte de certains facteurs :
Le type bio morphologique du sujet :
détermine le surplomb sagittal
détermine le recouvrement vertical
la courbe de Spee et la courbe de Wilson ;
Il faut donc agir au niveau antérieur par un traitement orthopédique soit par contention soit par des bridges.
Le facteur dento-ostéo-muqueux :
Ce facteur va déterminer le degré de résistance de la dent et du parodonte, il serait illusoire et même criminel de confier la désocclusion à une canine qui aurait une couronne clinique ou une racine défavorable, mobile et atteinte de parodontolyse.
Labsence ou la présence de canine
La classe d’édentation
La nature de la prothèse qui se trouve à larcade antagoniste
Quel concept occlusal choisit-on ?
1- Si on a une prothèse totale à l’arcade antagoniste : on choisi un schéma occlusal totalement balancé
2- Edentation postérieure : on choisi la protection canine ou antérieure
3- Edentation intercalée :
En l’absence de pathologie : l’occlusion habituelle est le meilleurs type d’occlusion
En présence de pathologie :
si le facteur dento-ostéo-muqueux est favorable : il faut rechercher une protection canine.
si le facteur dento-ostéo-muqueux défavorable :
il faut rechercher une fonction groupe
4-Edentation distale et facteur dento-ostéo-muqueux
défavorable : il faut rechercher une fonction groupe.
Conséquences d’un mauvais choix d’occlusion
Avant d’entreprendre tout acte de restauration prothétique:
il faut s’assurer que les rapports occlusaux du patient sont corrects et méritent d’être conservés.
dans les restaurations défectueuses, les parodontopathies ou la perte des dents prédisposent et aboutissent souvent à des rapports occlusaux perturbés.
Dans certains cas, les éléments fonctionnels de l’occlusion d’un patient ne comportent aucune interférence occlusale, alors que d’autres dents ne participent nullement à la fonction :
Elles ont migré, se sont versées ou se sont égressées du fait de la perte des dents antagonistes, dans ce cas l’occlusion doit être corrigée avant que ne s’établissent de nouveaux rapports entre les futures prothèses et les dents résiduelles.
Un mauvais choix de l’occlusion va entraîner des troubles fonctionnels et parodontaux, par exemple :
Egression, version dentaire et rotation dentaire ;
Abrasion des surfaces occlusales ;
Propulsion de la mandibule.
Conclusion
Le souci de l’équilibre occluso-articulaire conditionne le plan de traitement quelle que soit la restauration prothétique projetée et que l’étude attentive et systématique de l’occlusion est une part décisive de l’examen clinique et de l’analyse des modèles d’étude. L’équilibre restauré par la prothèse adjointe partielle doit être fonctionnel, harmonieux et durable